Santé: la révolution digitale est en marche !
L’e-santé est un secteur en pleine croissance dans le domaine du bien-être. Dans le domaine médical, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, bien qu’efficaces, se heurtent à des obstacles et des réticences dont j’aurai l’occasion de parler dans un autre article.
L’e-santé, qu’est-ce que c’est ?
Pour l’OMS, l’e-santé se définit comme « les services du numérique au service du bien-être de la personne ». Elle se définit également comme « l’utilisation des outils de production, de transmission, de gestion et de partage d’informations numérisées au bénéfice des pratiques tant médicales que médico-sociales ». Elle ne se résume pas à la télémédecine (1) et ne doit pas être assimilée au vaste ensemble des « TIC santé » (Technologies de l’Information et de la Communication au service de l’offre de soins).
La majorité d’entre vous est équipée : smartphone, tablette, ordinateur… Vous êtes de plus en plus nombreux à souhaiter contrôler votre bien-être, voire votre santé. De nombreuses applications sont à votre disposition sur votre mobile, des appareils électroniques (tensiomètre) sont en libre accès, les objets connectés (bracelets, capteurs de paramètres physiologiques…) entrent dans vos foyers.
Il se trouve que la plupart de ceux qui utilisent ces appareils sont en bonne santé. Les mesures effectuées se font dans le cadre du bien-être et/ou de la performance sportive, dans la sphère privée. Nous sommes loin d’un dispositif médical et aucun diagnostic n’est posé.
Vers un patient autonome : la domomédecine
Seule une partie de la « mobile-santé » (la m-santé) entre dans le champ de la médecine au sens strict. La frontière entre le bien-être et la médecine n’en demeure pas moins ténue. Le numérique au service du patient est un enjeu majeur de la médecine du futur. Je vous citerai deux domaines dans lesquels le numérique fait déjà preuve d’une réelle efficacité dans la prise en charge des patients, dans la prise en charge globale de la maladie : le diabète et l’hypertension.
Dès les années 2000, la transmission des données du patient au médecin a été développée par e-mail puis par smartphone. Plus récemment, l’application Diabeo (2) (élaborée par des diabétologues pour le diabète de type 1) permettant de suivre le patient à distance s’est vite avérée plus efficace que les simples visites. Hormis la nécessité d’une connexion Internet pour le patient et le praticien, le coût d’un suivi classique est largement diminué pour l’assurance-maladie.
Attention, la télésurveillance et la télétransmission des données viennent en complément de la visite classique chez le spécialiste. On ne parle pas ici de substitution.
La coopération des médecins, des infirmiers, des prestataires de l’outil de suivi avec un patient remis au coeur du dispositif médical, et de surcroît actif, est la base de cette médecine. Le côté facilitateur de l’outil qui évite les calculs au patient, le côté rassurant de savoir que, bien que ce soit une machine, le diabétologue est alerté en cas de problème, sont indéniables et je parle en connaissance de cause : un membre de ma famille l’utilise.
Le praticien gagne du temps, coopère avec les infirmiers, est au fait de l’état de son patient alors qu’il diminue les RDV et les déplacements coûteux. Un bémol cependant : la guerre des standards chez les fabricants téléphoniques…
L’hypertension artérielle : l’équipe de l’unité Hypertension artérielle , à l’hôpital européen Georges-Pompidou, propose une plateforme en ligne, Hy-result (algorithme développé par la société Thot-e-santé), sur laquelle les patients peuvent entrer leurs données mesurées avec un tensiomètre connecté du type Withings (fabrication française) ou celui de la concurrence, iHealth. Un tensiomètre ordinaire fera l’affaire pour commencer à utiliser l’application et voir si ce système vous convient. Dans 95% des cas suivis dans cet hôpital, l’algorithme semble fiable.
L’objectif est de passer d’une collecte passive et limitée des données à un monitoring permanent du patient. On tend vers le développement d’une médecine préventive, pas seulement curative.
L’outil numérique aide à la décision du corps médical. Les masses de données collectées peuvent s’avérer utiles pour la recherche clinique.
Le « Quantified Self » (la mesure de soi) peut aussi à terme optimiser le management des risques grâce à l’analyse des données collectées. Un grand nombre de personnes sont susceptibles de développer une maladie chronique. L’allongement de la durée de vie ne garantit pas la qualité de vie. La révolution numérique change la donne dans le traitement des cancers et la maladie d’Alzheimer.
Picado est un projet de télémédecine destiné à optimiser le maintien à domicile de patients atteints de cancers ou de troubles cognitifs avec perte d’autonomie (Alzheimer). L’idée est qu’il faut équiper le patient de divers objets connectés pour suivre ses paramètres physiologiques (température, position, activité, poids, géolocalisation). Il s’agit d’anticiper toute altération de la santé pour diminuer les périodes d’hospitalisation. Le projet va plus loin en tentant de connaître le moment optimum de la prise de médicament dans des traitements lourds comme la chimiothérapie. Le but est de permettre au patient de « vivre normalement », tout en étant surveillé médicalement.
L’e-santé répond aussi au problème des déserts médicaux
La Consult-Station, petite cabine de visite médicale virtuelle conçue par la société H4D, propose la visioconférence avec le praticien, la prise de tension, l’écoute des poumons, l’examen des oreilles, la pesée, la mesure de la taille, l’électrocardiogramme, un examen cutané. Introduite dans les maisons de retraite dès 2013, puis dans certains villages, ou dans des lieux isolés comme les plateformes pétrolières, la cabine permet l’enregistrement des données sur un site sécurisé jemesurveille.com, consultable par les médecins. Le problème de ce dispositif est l’absence de prise en charge de la téléconsultation.
L’e-santé est donc en marche mais son chemin est sinueux. Les enjeux économiques, la relation praticien/patient mais également l’utilisation de vos données posent question.
C’est ce que nous verrons dès lundi.
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Meriem Saïdi
Lamarche-Arene
Présenter l’e-santé comme une solution aux déserts médicaux est une malhonnêteté intellectuelle : les patients victimes des déserts médicaux créés par les politiques seraient donc une sous-catégorie ne méritant pas mieux qu’une consultation virtuelle ? Il faut redonner aux soignants l’envie et les moyens d’exercer leur métier. Les applications en ligne sont une aide ponctuelle appréciable mais rien ne remplace le contact soignant-patient. Pour arrêter le massacre c’est toute la politique de santé qui est à revoir . Les télé cabines n’y changeront rien.
BERGER Vincent
Réagissons !
Il est temps de s’y mettre et de regarder l’évolution de nos métiers et des attentes de nos patients. La crise aidant, la population se scinde et ses demandes sont de plus en plus exigeantes. L’attente, le dérangement, la prise de rendez-vous, se déplacer, se garer bref ….
Tant de contraintes qui font aujourd’hui le succès des alternatives qu’offrent SOS médecin et les nouveaux services Allo Docteur, Deuxième avis et Direct médecins …
Ce ne sont là que les prémices de ce qui caractérisera bientôt notre médecine si nous ne décidons pas de nous y mettre.
Il y a donc ceux qui vont directement à l’Hopital pour un oui ou un non ! Et les autres dont la priorité est le temps et le confort quel qu’en soit le coût !
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