Relocalisation et réinstallation des réfugiés: débat sur la stratégie de l’UE
La commission des libertés civiles débattra des progrès sur le transfert de réfugiés depuis l’Italie et la Grèce et depuis des pays tiers accueillant un grand nombre de demandeurs d’asile.
La date butoir pour la relocalisation de 160 000 demandeurs d’asile depuis l’Italie et la Grèce vers d’autres États membres de l’UE, conclue dans le cadre de deux décisions d’urgence en septembre 2015, est passée. Et jusqu’à présent, seules 29 144 personnes ont été relocalisées. Par ailleurs, l’UE s’est engagée à réinstaller plus de 20 000 réfugiés depuis des pays tiers tels que le Liban, la Jordanie et la Turquie, en coopération avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Plus de 17 000 personnes ont été réinstallées en Europe jusqu’à présent.
La Commission européenne a souligné ce mercredi que toutes les personnes éligibles arrivées en Italie et en Grèce à la date du 26 septembre devaient être déplacées vers d’autres pays de l’UE. Elle a appelé les États membres à continuer à faire preuve de solidarité face à ceux dans le besoin au-delà de cette date. Afin d’éviter que des personnes ne tentent des voyages dangereux et ne mettent leur vie entre les mains de passeurs, la Commission souhaite promouvoir leur réinstallation et propose d’allouer 500 millions d’euros supplémentaires pour la réinstallation de 50 000 demandeurs d’asile.
Lors de leur réunion jeudi, les députés de la commission des libertés civiles évalueront l’accord conclu en mars avec la Turquie pour gérer les flux migratoires. Cet accord avait mené à une réduction drastique des arrivées dans les îles grecques. Marten Verwey, coordinateur de l’UE pour la mise en œuvre de l’accord UE-Turquie, présentera aux députés les résultats de cette coopération.
Pour conclure, la commission parlementaire entendra le service juridique du Parlement sur l’arrêt de la Cour de justice de l’UE contre la Slovaquie et la Hongrie concernant le système de relocalisation. Les deux pays avaient fait appel auprès de la Cour de l’UE pour annuler la seconde décision d’urgence, qui prévoyait la relocalisation de 120 000 demandeurs d’asile.