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SYRIE: APRÈS PALMYRE, QUELLE POLITIQUE POUR LA FRANCE?

 

 

 

 

L’émotion légitime suscitée en France et en Europe après l’entrée des fanatiques de l’État islamique à Palmyre est grande et est à la hauteur des massacres qu’il font régner sur les hommes et sur les sites archéologiques.

Il est urgent toutefois de dépasser le stade de l’émotion et d’interroger la politique étrangère française qui est aujourd’hui incapable de prendre en compte les réalités pour faire face aux véritables menaces de la région qui déstabilisent tout le Proche et Moyen Orient : Daech et Al Nosra.

Pourquoi la France se tait sur le double jeux de la plupart des pays de la zone qui arment les terroristes, financent Daech en lui achetant du pétrole et le soutiennent sur le plan logistique ?

Est il vrai comme l’affirment certaines sources apparement bien informées que Paris continue de livrer des armes à une Armée syrienne libre fantomatique, armes qui se retrouvent dans les mains d’Al Nosra inféodée à Al Qaida ?

Pourquoi continuer à vouloir exiger en préalable des négociations le départ de Bachar el Assad alors qu’il lutte contre Daech et protège les Chrétiens d’Orient ?

Pourquoi choisir de manière ostentatoire le camp de l’Arabie Saoudite certes cliente de l’industrie d’armement française mais qui pratique le regain de l’orthodoxie salafiste tout en étant candidate à la présidence de la commission des droits de l’Homme de l’ONU! Voilà une drôle de quadrature du cercle pour le gouvernement socialiste !

Pourquoi toujours tenir en suspicion l’Iran qui sera de toutes les façons la Puissance et un acteur incontournables du Moyen Orient ? Les Americains qui l’ont parfaitement compris seraient ils des idiots ou des naïfs ?

A l’évidence la politique française du gouvernement au Proche et Moyen Orient est illisible, pire sans vision, elle mène la France dans une impasse, au détriment de ses intérêts diplomatiques, économiques et culturels!


Aujourd’hui il ne suffit pas de désigner l’ennemi, Daech, encore faut il savoir agir en conséquence pour le contrer, pour l’éradiquer. Au lieu d’armer les ennemis de la Syrie et de pratiquer la politique de l’autruche à l’égard d’Ankara et du Qatar, c’est avec Damas qu’il faut aussi agir en cohérence pour ramener la stabilité dans la région.

Il appartiendra la paix revenue aux seuls Syriens de choisir leur gouvernement, il ne sera alors pas impossible que les donneurs de leçons de morale aient des surprises!

Jacques MYARD

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