Pascale Luciani-Boyer, une femme de caractère à plusieurs casquettes
Pascale Luciani-Boyer est la Maire-adjoint de Saint-Maur-des-Fossés, une commune de 78 000 habitants située dans le Val de Marne, ainsi que la vice-présidente de l’AMIF.
Politiquement impliquée depuis plusieurs années
Après s’être présentée face au maire de Saint-Maur, Henri Plagnol (UMP/UDI) lors des législatives de juin 2012, puis en décembre de la même année lors d’une élection partielle, Pascal Luciani-Boyer (UDI) déclare être, fin novembre 2013, candidate pour prendre la place de maire en mars 2014. Le groupe qui se présente alors se compose de membres de son parti (l’UDI) mais aussi de ceux du MoDem, rassemblés sur la liste « l’alternative, réveil pour Saint-Maur » dont le but est de parvenir à « une gestion plus saine et transparente de la ville et de réelles ambitions pour la qualité de vie de la Boucle de la Marne ». Finalement, ce sera Sylvain Berrios (UMP) qui deviendra maire de Saint-Maur-des-Fossés. Lors des municipales 2014, notons que Pascale Luciani-Boyer est tête de liste du mouvement Nous Citoyens au premier tour avant de se rallier au maire sortant Henri Pagnol et son adjoint Jacques Leroy pour le second tour. Conseillère municipale et maire adjoint de la ville depuis 1995, elle est d’abord en charge de la petite enfance, puis de l’enfance, du périscolaire, du numérique, et enfin en 2014, elle devient chef de file de groupe politique.
Engagée dans le numérique
La taille de son CV est plus qu’intéressante. Impliquée à tous les niveaux (local, régional, national), Pascale Luciani-Boyer est diplômée de l’Ecole doctorale de Nancy en Sciences biologique, mais passe également par une grande école de commerce de Nancy et par un D.E.S.S Administration des entreprises avant de faire Sciences Po à Paris. Elle décroche aussi une mission d’un an et demie au Burkina Faso sur le Paludisme. Présidente de la commission numérique pour l’Association des Maires d’Ile de France (AMIF), elle est l’auteure d’un ouvrage paru en janvier 2015 et intitulé « l’Elu(e) face au numérique » qui est selon la description des éditions Berger Levrault un voyage « à travers les trois âges de l’évolution numérique de notre société » et « une nouvelle vision du numérique au cœur de la cité afin qu’il devienne un enjeu transversal de l’action publique locale et innerve l’ensemble des politiques publiques ». On retrouvait déjà Pascale Luciani-Boyer en 2013 qui, dans le cadre de sa position de membre de la formation élargie du Conseil national du numérique, proposait lefinancement par la CAF via l’Allocation de rentrée scolaire de tablettes (voire de smartphones) pour les élèves.
L’affaire Camara
En octobre 2014, la conseillère d’opposition à Saint-Maur-des-Fossés, Pascale Luciani-Boyer a attaqué au Tribunal administratif l’élection comme maire-adjointe de Yasmine Camara, la jugeant contraire à l’article L.2122-6 du code général des collectivités territoriales qui prévoit que les agents salariés du maire ne peuvent être adjoints si cette activité salariée est directement liée à l’exercice du mandat du maire. Or, Yasmine Camara n’est pas salariée de la mairie. Elle travaille en effet comme assistante parlementaire du député-maire UMP Sylvain Berrios. Pascale Luciani-Boyer invoque de ce fait un arrêt du Conseil d’Etat qui permet d’étendre l’article précédent aux assistants parlementaires à partir du moment où ils sont élus municipaux et que l’employeur parlementaire est le maire. En décembre de la même année, le Tribunal administratif de Melun tranche en sa faveur.
Vice-présidente d’un mouvement peu connu
En mars, RMC se penchait sur les « petits partis » se plaçant dans l’ombre des plus gros. Il est de notoriété publique qu’on ne voyait pratiquement de débats que de partis politiques connus, les autres étant littéralement oubliés. Pascale Luciani-Boyer, vice-présidente du mouvement « Nous citoyens » reconnaissait elle-même les difficultés rencontrées par des « petits partis » pour faire campagne : « Lorsque vous allez serrer la main sur une personne sur le marché, elle ne vous connait pas. C’est une élection pour laquelle les gens ne vont pas se déplacer ». Le passage en gratuit en janvier de la chaine LCI devrait permettre d’apporter un nouveau moyen de communication plus impactant pour toucher les électeurs. Il faut dire aussi que ces derniers sont de plus en plus lassés par les partis politiques classiques. De la nouveauté serait donc la bienvenue.