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Osons aller plus loin que le vote blanc

Julien Miro Fondateur de 5anspourlesidées

Julien Miro Fondateur de 5anspourlesidées

La France a enfin décidé d’aller vers la reconnaissance du vote blanc. Dans l’indifférence générale, le Parlement a adopté mercredi 12 février une proposition de loi centriste permettant de comptabiliser les bulletins blancs déposés dans les urnes électorales. Face à une abstention qui fait frôler l’illégitimité à chaque résultat d’élection, cette réforme devrait inciter une partie des électeurs qui en sont tentés à retrouver le chemin des bureaux de vote. C’est effectivement un début, mais ce n’est pas suffisant!
Comme souvent en France, de peur de bousculer nos habitudes, parce qu’on sous-estime l’aspiration des Français au renouveau, on préfère les demi-mesures plutôt que les changements radicaux. Aujourd’hui, c’est une nouvelle vision de l’exercice électoral qui doit être imposée en France afin de sauvegarder Il faut rendre le vote obligatoire comme le font nos voisins en Belgique, au Luxembourg, au Liechtenstein ou encore en Autriche. Bien encadrée, excluant de son champ l’élection présidentielle, certains diront que la reconnaissance du vote blanc ne changera rien concrètement. Sortons de ce débat inutile. Si nous voulons que les Français soient moins abstentionnistes, il faut redonner de la valeur au bulletin électoral : voter, ce n’est pas comme tweeter, c’est un devoir citoyen ! C’est la forme la plus évidente de participation à la vie publique. C’est pour cela qu’il faut le rendre obligatoire en sanctionnant ce manquement à ce devoir par une journée de travaux d’intérêt général.

En parallèle, il faudrait instituer un quorum, tel qu’un pourcentage maximum de suffrages blancs ou nuls, à partir duquel on considère qu’il faut faire revoter le corps électoral. Celui-ci pourrait être de 50%. Reconnaître le vote blanc est effectivement un premier pas, mais n’est pas à la hauteur des enjeux institutionnels auxquels fait face notre pays. Un quorum en complément du vote obligatoire, c’est la volonté de ne pas faire peser l’abstention sur le seul citoyen. L’abstention, c’est un problème de demande… mais aussi d’offre.

Une proposition de loi a été déposée par le groupe UMP en 2013 afin d’aller dans ce sens. Cette proposition de loi a même été soutenue par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. C’est la preuve du caractère transpartisan de ce débat. Plus que jamais, la France a besoin d’idées neuves qui renouvèlent notre vision de l’intérêt général. Réinventer une nouvelle forme d’élection, en cumulant vote blanc, vote obligatoire et quorum est la clé pour réconcilier les Français avec la représentation nationale. À la veille d’une succession d’échéances électorales, il faut se placer dans le prolongement de l’adoption de la loi reconnaissant le vote blanc en portant ce débat sur la place publique et faire une vraie proposition nouvelle aux Français!

l’intérêt général et d’éviter que notre système ne soit menacé par une crise de la représentation nationale.

J.MIRO

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