Osez le féminisme: LA FRESQUE DE L’HOPITAL DE CLERMONT-FERRAND QUI FAIT POLEMIQUE
Hier matin, sur le Facebook de « Les médecins ne sont pas des pigeons » un homme a posté la photo d’une salle de l’internat de Clermont-Ferrand où l’on voit une femme subir un viol collectif. L’un des agresseur lui dit « Tiens, la loi Santé ! ». Le post a depuis été supprimé. Osez le féminisme demande au Conseil de l’ordre des Médecins de réagir au plus vite, de faire supprimer cette fresque et de sanctionner ceux qui en sont responsables.
Des -futurs- médecins y utilisent la représentation d’un viol pour montrer leur mécontentement vis-à-vis d’une Ministre et de sa loi. Les bulles ajoutées sur la fresque sembleraient indiquer que la femme violée, habillée en Wonder Woman, symbolise à leurs yeux la Ministre de la santé. C’est une menace misogyne en sa direction. Le viol est une technique machiste d’anéantissement des femmes. Pour les auteurs de ces bulles, une ministre, c’est avant tout une femme : un sous-être que l’on peut punir, dominer et s’approprier si elle mécontente leurs désirs – ou leurs revendications politiques.
Rappelons que le viol est un crime massif : en France, chaque année, 75 000 femmes majeures sont violée. Le viol est également massivement impuni. Il faut lutter contre ce type de représentations « grivoises » de crimes patriarcaux pour en finir avec la culture du viol, et l’impunité des coupables de ces crimes. Ces représentations érotisent les violences extrêmes. Elles promeuvent l’idéologie oppressive qui les motive : celle de la déshumanisation des filles et des femmes. Sous couvert de « sexualité » de « liberté » de « gauloiserie », elles constituent une incitation à dégrader des femmes.
Nous demandons donc au Conseil de l’Ordre des Médecins de réagir rapidement et fermement :
1. D’agir contre les auteurs ou commanditaires de cette fresque et des bulles (qui ont été rajoutées), qui contrevient très clairement aux premiers articles du code de déontologie médicale en France. L’article 2 et l’article 3 du code de déontologie médicale ( art R4127-2 et l’article R4127-3 du code de la SantéPublique) indiquent respectivement « Le médecin, au service de l’individu et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine, de la personne et de sa dignité » et « Le médecin doit, en toutes circonstances, respecter les principes de moralité, de probité et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine. »
2. De mener un travail visant à sensibiliser les médecins, les étudiant-es en médecine et à effacer les fresques représentant des violences faites aux femmes qui existeraient dans d’autres internats liés à des hôpitaux publics ou dans des salles de garde. La mission des médecins est de soigner, y compris des femmes, y compris des femmes victimes de violences machistes. Les violences faites aux femmes par des hommes, leur caractère massif et la gravité de leurs effets sont ici niés, par ceux qui sont parmi les premiers interlocuteurs des femmes victimes de violences masculines lorsqu’elles viennent chercher secours. La présence de ce genre de fresque fragilise durablement la confiance que les femmes peuvent avoir dans leur praticien. Pouvons-nous raisonnablement laisser des personnes qui vont jusqu’ à faire peindre ainsi un viol en réunion dans leurs lieux de vie, exercer la médecine, s’occuper de personnes en état de vulnérabilité ?
Osez le Féminisme a envoyé un courrier au Conseil de l’Ordre des Médecins d’Auvergne.
Baïssas
cette fresque n a jamais représenté un viol collectif mais une grosse partouze! Alors c’est pas classe mais c’est totalement different! Ce genre de fresque existe dans toutes les salles de gardes et en general les personnages sont à l effigie des économe et econominette (« dirigeant(e)s de la salle de garde) et sont volontaires pour ça
Je suis une femme et ne suis pas choquée du tout! Je l aurai ete devant la représentation d un viol collector mais clairement la femme est plus que consentante!
Ce post etait innocent et tout le monde crie au loup!
Les salles de garde et leurs fresques font partie de la tradition des carabins, pas tjs élégante mais dont je ne garde que des bons souvenirs de mes années d internat!
charles
Il y a quelques jours des gens sont morts pour défendre le liberté d’expression au travers le dessin et les caricatures, et vous osez faire un article a l’encontre d’un dessin caricatural ?
C’est vous qui devriez avoir honte !
Et osez le féminisme ouvre les yeux, c’est une femme qui fist une autre femme c’est très féministe comme dessin !
Glab
Entièrement d’accord avec les commentaires précédents
Évidemment cette fresque n’aurait jamais du sortir de sa salle de garde et celui qui a publié a fait une belle connerie .
Mais enfin , effectivement cela fait parti des traditions carabine et dire que les médecins font l’apologie du viol est absolument insupportable , petit et méprisable .
D’ailleurs il ne devrai même pas y avoir débat , la femme sur la fresque est effectivement consentante et touchée également par une autre femme .
Quand à la récupération politique par Mme Touraine , cela est tout aussi méprisable pour un gouvernement qui prône la liberté d’expression et le droit à l’humour …
Visiblement certaines franges de la population n’y ont pas droit :
Un médecin ça soigne et ça se tait ….
Affligeant .
TT
Vous avez sûrement défilé il y a qq jours un dimanche pour la liberté d’expression, et vous jouez aux prudes pour une banale fresque de carabins.
Bref, les féministes sont prêt à remuer du foin pour faire parler d’eux à tout prix.
Et tous les carabins et carabines ont bien pitié de vous.
zenon
que les coincés de services respectent le droit a la partouze, et a sa représentation. Osez le féminisme nous fabrique une France aussi gaie que le Nigéria selon Boko Haram. Cette France ne vaudra plus la peine d’etre défendue
marc
Le traitement de cette affaire diffère suivant les journaux. Quelques journaux indiquent qu’il s’agit d’un dessin pornographique.
D’autres journaux indiquent qu’il s’agit d’un viol collectif.
Un journaliste est en principe au courant que les salles des internes sont décorés de dessins pornographiques. C’est une tradition ancienne des étudiants en médecine d’avoir l’esprit potache.
Allonsius
C’est risible.
Je suis médecin de famille. J’aime boire une bière en terrasse, cela veut il dire que je ne peux pas soigner les alcooliques? J’aime fumer un bon cigare…Je ne peux pas sevrer les tabagiques? Car, à ce que vous dites, si on me voit apprécier ce dessin, je ne peux venir en aide aux femmes victimes, donc est ce vrai pour le reste? Un médecin obèse ne peut dire à un de ses patients de faire du sport? D’après vous, faut il avoir une vie ecclésiastique pour pouvoir soigner les gens, avoir leur confiance? C’est mal barré.
Certes ce dessin n’avait rien à faire sur les réseaux sociaux. Mais ils correspondent à notre mentalité. Nous avons ces dessins dans nos salles de garde, nos réfectoires…et nous les aimons. Nous aimons en rire pendant nos 10min de pause sur nos journées de 24h, avant de retourner opérer, soigner, annoncer des mauvaises nouvelles.
Nous sommes médecins, nous faisons ce métier parce que nous voulons aider les gens, les défendre, et bien sûr les soigner. Ce dessin n’altère en rien mon empathie et mon mal être quand je viens en aide à une femme victime d’abus sexuels.
Cependant cela est à sens unique. Entre madame Rossignol qui nous attaque à coup de « super-zéro » (un autre métier a t’il eu droit d’être ainsi traîné dans la boue?), votre attaque suite à nos dessins (de plus il ne s’agit pas d’un viol. De base elle est consentante. Quand aux bulles rajoutées, elles me mettent plutôt moi dans la position de la soumise, ainsi que les patients, me faisant sodomiser par MST et son projet de loi, avec pour seule réponse à mon agonie, Hollande et ses copains qui m’éjaculent au visage…et vous en train de me fister), et les patients qui ne comprennent pas que si nous nous battons c’est pour eux…et nous insulte, ça craint.
En tout cas votre combat est mal placé ici. Quand, en prenant part à ce combat, vous aurez réussi à détruire notre envie d’aider, de soigner…notre métier, votre féminisme vous sera d’aucun secours quand vous aurez besoin d’un médecin (et peut être que là, ce dessin vous reviendra en tête…et c’est vous qui vous sentirez à la place de wonder woman). Mais, comme on fait son lit…on se couche (si on me permet ce petit proverbe, tout fait adapté ici)