LES CONSIGNES DE VOTE DONNEES PAR LES PARTIS POLITIQUES
Sous le titre « commande qui peut et obéit qui veut », nous analysions hier les consignes de vote données par les partis politiques de droite. Analyse sans intérêt puisqu’un sondage du Figaro nous apprend que pour 18 549 avis exprimés, 4% prétendent suivre les consignes données et 96 % n’en tiennent aucun compte.
La belle audience que voilà ! Est-ce comme le prétend le titre du livre de Robert Hue que « les partis vont mourir et ils ne le savent pas » ? Que leur reproche-t-on ?
Le reproche persistant est celui de ne pas écouter ceux qu’ils sont censés représenter. Nos concitoyens grondent, peut-être sont-ils au bord de la révolution, tandis qu’ils assistent aux joutes des partis entre eux, et à l’intérieur même de ces derniers, pour la prise ou la conservation du pouvoir. Anathèmes peu justifiées, excommunications sans portée. Pourtant, ils savent que ce n’est pas ce que le peuple souhaite, mais leur seul souci est le maintien d’une hégémonie sur le pays et la préservation des avantages que cette hégémonie confère aux dirigeants.
Certes, ils proposeront des programmes en sachant qu’ils ne seront pas, ou ne pourront pas être menés à bien. Ils ne supprimeront aucune scorie du passage de la gauche au pouvoir estimant que l’on ne peut pas défaire les lois « sociétales », pas plus que réduire les avantages acquis.
Il y a bien longtemps que le parti socialiste, prétendument moralisateur, dicte sa conduite à une droite terrorisée dont les dirigeants, comme Guy Mollet le disait de Mitterrand « ont appris à parler socialiste ». Ainsi, s’en est-il fallu de peu de voir inscrit en 2008 le multiculturalisme dans le préambule de la constitution française (abandonné grâce à l’opposition de Madame Veil) et, ne mesurant pas le poids de l’immigration, ni ne prévoyant cette vague incessante, le droit de vote des étrangers (admis imprudemment en 2006 par un candidat à la présidence de la république). En revanche, le principe de précaution, cher aux écologistes, est devenu la loi dont on commence à mesurer la nocivité.
Si la droite dite classique ne veut pas mourir, il lui faut cesser d’avoir peur de son ombre, écouter la sagesse du peuple (vox populi…), et enfin gouverner avec détermination sans méandre en faisant éventuellement « le sacrifice de ses préférences, mais pas de ses convictions »
G.levy