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Si Michel d’Espagnet préfère l’étiquette de vigneron indépendant à celle de Marquis, il n’en demeure pas moins le descendant d’une noblesse provençale de plusieurs siècles

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Pourcieux est une petite commune de moins de 1000 habitants située dans le Var. Elle respire l’âme provençale, celle de Frédéric Mistral ou de Paul Cézanne. Entourés de vignoble et des Monts Auréliens, le village abrite le Château de Pourcieux.

Celui-ci compte parmi les plus anciennes exploitations vinicoles de la région. Edifié en 1760, classé à l’Inventaire des Monuments Historiques depuis 1993, le château et son domaine appartiennent depuis leurs origines à la famille du Marquis d’Espagnet. Les descendants de ces anciens Conseillers au Parlement de Provence, dont Michel d’Espagnet est le représentant actuel, perpétuent une tradition vinicole vieille de 4 siècles.

Le vignoble du Château de Pourcieux s’étend sur 30 ha de l’AOC Côtes de Provence. Le climat méditerranéen et les sols argilo-calcaire conviennent parfaitement aux différents cépages du Côtes de Provence Rosé Millésime 2013 : Syrah, Grenache, Cinsault, Cabernet-Sauvignon, Rolle… Les raisins sont en plus protégés du froid de l’hiver et de la puissance du Mistral par la montagne de la Sainte-Victoire.

Si Michel d’Espagnet préfère l’étiquette de vigneron indépendant à celle de Marquis, il n’en demeure pas moins le descendant d’une noblesse provençale de plusieurs siècles, qu’il honore par ses crus divins. Construit au début du XVIIIe siècle et inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques, son Château de Pourcieux est une curiosité dans la
mesure où, jusqu’aux années 70, sa cave et ses cuves se situaient sous la bâtisse. «Une prouesse technique unique» confie-t-il, en talentueux conteurs d’anecdotes qui ont fait la réputation et l’histoire du domaine. Comme l’introduction novatrice au début du siècle dernier de Syrah nécessitant le palissage du vignoble (en fil de fer et piquets de bois).
Une démarche prémonitoire puisque ce cépage typiquement rhodanien fait aujourd’hui le bonheur du domaine et de l’AOC Sainte-Victoire. Son parcours personnel n’est pas banal non plus. C’est en effet à l’issue d’une décennie de recherche d’uranium en Afrique pour le compte du CEA, de la Cogema ou d’Areva, qu’il a pris en 1985 le relais de son père vieillissant au sein de l’exploitation familiale qu’il ne voulait pas voir disparaître. Cadet de 6 enfants, alors âgé de 34 ans, il a changé du jour au lendemain
de vie et d’élément naturel pour s’enrichir humainement au sein d’un monde paysan qu’il connaissait en devoirs de fin d’été à l’occasion des vendanges, assumant pleinement son devoir
d’héritier. Au fil du temps, avec intelligence, application et patience, il a su redorer son blason, relancer le vignoble, replanter des parcelles pour croître de 17 à 27 hectares,
investir dans des équipements adaptés, y compris une chaîne d’embouteillage itinérante qui lui permet, outre la maîtrise de sa propre production, de diversifier l’activité en embouteillant ses confrères..

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