Le Japon, Bill Gates et le nucléaire
Après la catastrophe de Fukushima, la plupart des réacteurs du pays ont été mis à l’arrêt. Seuls 10 sont aujourd’hui en fonctionnement sur 50.
Mais comme partout, le gouvernement japonais est confronté à un casse-tête : comment peut-il réduire sa grande dépendance énergétique et limiter les émissions de Co2? Le mix énergétique japonais est très éloigné de celui de la France, composé à plus de 80% par des énergies fossiles pétrole, charbon et gaz…
Le Japon réfléchit au futur de son électricité d’origine nucléaire et a décidé de faire appel à Bill Gates.
Le milliardaire américain préside le Groupe TerraPower qui entend développer des centrales nucléaires à neutron rapide.
Les réacteurs à neutrons rapides est une technologie dite de « surgénération » qui consiste à réutiliser le plutonium du combustible usagé, jugé par certains plus sur et moins polluante.
Le Japon, conjointement avec les Etats-Unis, va donc explorer les possibilités de fournir un soutien technique et de participer au développement de ce réacteur de 4ème génération. Un premier exemplaire est attendu d’ici 2028.
En 2014, l’agence japonaise de l’Energie atomique s’était pourtant associée avec la France dans un même projet. Mais Paris décidait, il y a 3 ans, de couper court au projet Astrid et à la collaboration franco-japonaise dans le nucléaire.