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Comment vaincre le vieillissement?

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Si vous suivez les réflexions de Ray Blanco dans NewTech Insider, vous savez déjà que c’est non seulement un sujet brûlant mais aussi un de nos axes d’investissement préférés. Et nous ne sommes manifestement pas les seuls : selon une étude de BCC Reseach, les marchés des produits anti-vieillissement devrait passer de 261,9 milliards de dollars en 2013 à 345,8 milliards en 2018. Et je suis intimement persuadée que ce n’est qu’un début.

La lutte contre le vieillissement, cet objectif ultime, pourra être atteint par différentes voies. Nous pouvons par exemple réduire le taux de mortalité infantile. Ou encore lutter contre les principales causes de décès telles que les bactéries ou les virus. Actuellement, la recherche se mobilise sur la lutte contre la résistance bactérienne, un sujet sur lequel nous revenons régulièrement dans la Quotidienne.

Les vaccins et les antibiotiques ont en effet permis de gagner 30 ans d’espérance de vie en un siècle, et ce dans les pays développés. 30 ans… Mais le développement des bactéries résistantes pourrait nous faire faire plusieurs pas en arrière.

Nous pouvons tenter de réparer notre corps quand il en a besoin (par exemple en débouchant des artères) ou remplacer les organes qui ne fonctionnent pas. Je pense particulièrement au développement de toutes les formes de greffes et de prothèses dont vous parlait très récemment Etienne Henri ici et . Ces dernières années, nous avons vu en outre se développer de nouvelles pistes avec l’impression 3D de tissus et d’organes, de véritables pièces détachées destinées à remplacer nos organes défaillants.

Nous pouvons aussi améliorer notre environnement pour réduire les facteurs de risques sur notre santé en développant les pratiques d’hygiènes, en améliorant notre mode de vie et notre alimentation, ou en luttant contre les nombreuses formes de pollutions.

Tous ces efforts ont permis, et permettront encore, d’améliorer notre espérance de vie.

Une autre voie, plus directe, est de s’attaquer directement au processus de vieillissement. Cela revient à ne plus considérer le processus de vieillissement de notre corps comme une fatalité mais comme une maladie qui peut être traitée.

Évidemment, ce n’est pas si simple que cela. Le vieillissement de notre corps ne s’arrête pas à l’apparition de rides, de cheveux blancs, à des problèmes d’arthroses ou de vue. Le processus est infiniment plus profond et modifie le fonctionnement même de nos organes, mais aussi de nos cellules. Nous avons encore beaucoup à découvrir… et évidemment beaucoup de chemin à faire avant de parvenir à arrêter, voire inverser ce processus.

Mais chaque pas compte et de plus en plus d’entreprises se sont lancées dans une véritable lutte (à mort) contre le vieillissement. Un des cas les plus emblématiques – et les plus médiatiques – est celui de Google. La société a investi des milliards de dollars dans des start-up telles que Calico qui utilisent l’intelligence artificielle pour comprendre les complexes processus biologiques induits par l’âge

Une des voies qui suscite le plus d’attention ces derniers temps est l’édition génomique, dont la célébrissime technologie CRISPR qui permet d’effectuer de véritables copier-coller au coeur même de notre ADN. Certains chercheurs espèrent ainsi repérer les gènes responsables du vieillissement, et peut-être les éliminer ou encore, et c’est sûrement plus réaliste, parvenir à remplacer les bouts d’ADN endommagé par l’âge. Une méthode de remplacement de pièces détachées… cette fois à l’échelle génomique.

Le spectaculaire potentiel de CRISPR et des autres techniques d’édition génomique ne doivent pas faire oublier les recherches qui sont menées dans d’autres domaines et qui pourraient permettre de significatives avancées, non seulement contre le vieillissement, mais aussi pour lutter contre le cancer et ces maladies dégénératives liées à l’âge, telles que les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer.

C’est le cas de l’autophagie.

Les recherches autour de l’autophagie ont été propulsées sur le devant grâce au prix Nobel 2016 de médecine accordé au Japonais Yoshinori Ohsumi. Ce biologiste a fait beaucoup, non seulement pour identifier le phénomène d’autophagie, mais aussi pour comprendre le rôle qu’il joue pour notre organisme… L’autophagie, je vous le disais, pourrait être une clé pour retarder le vieillissement de notre organisme, mais aussi lutter contre les principaux fléaux sanitaires de notre époque.

Cécile Chevré

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