Abdelaziz Bouteflika , né le 2 mars 1937 à Oujda2 au Maroc, est un homme d’État algérien. Il est le 5e président de la République algérienne démocratique et populaire depuis le27 avril 1999. Il détient actuellement le record de longévité à la tête du pays.
Haut fonctionnaire de profession, élu député de Tlemcen en 1962 et réélu en 1964, il est ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme dans le premier gouvernement Ahmed Ben Bella, de septembre 1962 àseptembre 1963. Il occupe ensuite les fonctions de ministre des Affaires étrangères de septembre 1963 àmars 1979, dans les trois gouvernements Ahmed Ben Bella et les quatre gouvernements Houari Boumédiène. Ainsi, il exerce la fonction de président de l’Assemblée générale des Nations unies en 1974. Par la suite, il devient ministre conseiller du président de la République de mars 1979 à juillet 1980, dans le gouvernement Abdelghani I.
Candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika remporte l’élection présidentielle de 1999 avec 73,8 % des suffrages et devient le cinquième président de la République algérienne démocratique et populaire le 27 avril 1999 et ministre de la défense le 5 mai 2003. Il est réélu dès le premier tour lors des élections présidentielles de 2004, avec 85 % des voix, et de 2009, avec 90,2 %. Lors de cette dernière, il est le candidat du Front de libération nationale (FLN), dont il est le président d’honneur depuis le 28 janvier 2005. Désigné candidat du FLN pour l’élection présidentielle de 2014, il est réélu pour un quatrième mandat avec 81,53 % des suffrages exprimés.
Depuis 2005, l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika fait régulièrement l’objet de spéculations dans les journaux algériens26.
Hospitalisé au Val-de-Grâce le 26 novembre 2005, il est, d’après le bulletin de santé officiel, opéré d’un ulcère de l’estomac. Durant cette période, les informations sont très rares et l’état du président de la République fait l’objet de spéculations dans l’opinion et la presse de son pays. La sortie du président Bouteflika a lieu le 17 décembre. Un document télévisuel vise alors à rassurer l’opinion, bien qu’il doit suivre une convalescence d’une durée indéterminée. Il montre le président fatigué en compagnie de son médecin traitant Messaoud Zitouni qui donne des informations sur la nature de la maladie et des soins qui lui ont été prodigués. Il vise par ailleurs à contredire et mettre un terme aux spéculations et rumeurs ayant circulé à ce sujet, notamment celles qui évoquent un cancer de l’estomac (cette hypothèse sera plus tard corroborée par les révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeaks)27. Le président rentre en Algérie le 31 décembre 2005.
Il est hospitalisé au Val-de-Grâce le 20 avril 2006 pour une « visite de suivi médicale » selon le ministère des Affaires étrangères. Le président algérien avait repris ses fonctions, et avait effectué des visites à l’extérieur et à l’intérieur du pays.
Le 14 septembre 2011, il est de nouveau hospitalisé à Paris28 et le 27 avril 2013, il est de nouveau admis à Paris à Val-de-Grâce, à la suite d’un AIT (accident ischémique transitoire, c’est-à-dire une petite attaque cérébrale). Le 19 mai 2013, les quotidiens algériens Mon journal et Djaridati qui affirmaient que Bouteflika est dans un état comateux ont été saisis à l’imprimerie et interdits de parution, ce qui n’était plus arrivé depuis les années 199030. Le 21 mai 2013, Bouteflika est transféré dans un autre hôpital militaire français situé à l’hôtel des Invalides31. L’opacité autour de cette hospitalisation est dénoncée par la presse algérienne.
Le 12 juin 2013, après 47 jours d’absence, les premières images de Bouteflika sont diffusées sur la chaîne d’État ENTV recevant le Premier ministre et le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah.
Le 15 juin 2013, le quotidien arabophone El Khabar révèle que Bouteflika aurait subi un second AVC aux Invalides, le 31 mai et qui lui aurait paralysé le coté gauche.
Le 16 juillet 2013, Bouteflika rentre à Alger en fauteuil roulant après 80 jours d’absence, où il est reçu par son Premier ministre, l’état-major des armées, les présidents de l’assemblée, du Sénat et du Conseil constitutionnel