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Lucie Lesblancs: des « phobies administratives » fiscales non réprimées émanant de députés, de sénateurs, voire de hauts fonctionnaires indétrônables

photo/Anna Marchlewska

Les lois inscrites dans la Constitution de 1959 voulue par De Gaulle, et censées protéger les citoyens en période d’après-guerre, sont trop souvent devenues caduques par ces temps de paix contrariés par le terrorisme.

   Souvenons-nous qu’à la fin de la 4ème République c’était la guerre froide dans une Europe anéantie tandis que des conflits embrasaient le monde entier. L’obligation de passer à une 5ème République avec une Constitution en béton armé s’imposait naturellement. Cela nous valut les 30 glorieuses à zéro chômeur. Que reste-t-il de ces années de prospérité ?

   L’actualité récente dénonce des « phobies administratives » fiscales non réprimées émanant de députés, de sénateurs, voire de hauts fonctionnaires indétrônables. La Presse quotidienne ne cesse de faire l’écho de pratiques dignes d’une royauté de droit divin. Ainsi nous apprenons qu’une ribambelle de responsables ministériels poursuivis pour manquements au droit de Réserve est transférée dans d’autres régions afin de lutter … contre la fraude fiscale ! Combien de gravissimes scandales judiciaires, visant d’anciens Présidents de la République ou d’anciens ministres, classés sans suite. Cela doit cesser. La justice doit s’appliquer d’une façon équitable indépendamment des classes sociales. Notons, de-ci-de-là, quelques mutations de complaisance sans effet sur les profils de carrière des fautifs. Combien de sénateurs, de ministres, de députés et de maires, bénéficient de prérogatives injustifiées ? Bref, un certain nombre de nos élus ont bel et bien détourné en catimini la Constitution, ainsi que l’argent des contribuables, pour mieux se servir.

   Notre pays ploie donc sous la tutelle d’un régime devenu hybride combinant oligarchie et monarchie constitutionnelle. Le pouvoir administratif du savoir absolu contrarié par celui de l’argent Roi, et de connivence avec la Presse à scandales, est trop souvent générateur de références anti-démocratiques. Lorsque l’on attend neuf mois et plus de 130 morts après la tuerie de Charlie Hebdo pour promulguer l’Etat d’Urgence supposé défendre les citoyens, lorsque certains protègent d’inadmissibles intégrismes sous prétexte de liberté du culte, il ne faut plus s’étonner des massacres du 13 novembre 2015. Ne rien faire c’est laisser faire, il est temps d’agir.  

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