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L’OTAN lance son exercice annuel de dissuasion nucléaire

Dans un contexte de grandes tensions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie aggravées par les récentes menaces de Vladimir Poutine d’utiliser l’arme atomique, un exercice militaire d’ampleur a débuté ce lundi 17 octobre à l’initiative de l’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) pour tester « des capacités de dissuasion nucléaire au-dessus de l’Europe du Nord-Ouest ».

« La Belgique, le Royaume-Uni et la mer du Nord seront le théâtre de « Steadfast Noon », les exercices de dissuasion nucléaire lancés par l’OTAN ce lundi. Les exercices, qui se déroulent jusqu’au 30 octobre, impliqueraient 14 pays et jusqu’à 60 avions de différents types, notamment des avions de chasse, de surveillance et de ravitaillement. Malgré l’utilisation de chasseurs à capacité nucléaire, aucune véritable bombe ne sera utilisée lors de l’entraînement

Sortie de l’Otan en 1966 (sous la présidence de Charles de Gaulle), la France a rejoint le commandement de l’Otan en 2009 à l’initiative de Nicolas Sarkozy, mais en maintenant une indépendance de décision sur l’usage de l’arme atomique. Emmanuel Macron l’a rappelé mercredi 12 octobre, la doctrine de la dissuasion nucléaire française est de protéger « les intérêts vitaux de la France ». Sans préciser quels sont exactement ces intérêts vitaux, ce « flou stratégique » participant au « maintien d’une double crédibilité, politique et technique ».

« Le meilleur moyen de prévenir une escalade »

Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a insisté pour maintenir l’exercice malgré les tensions avec la Russie. « Ce serait un très mauvais signal si nous annulions soudainement un exercice de routine prévu de longue date en raison de la guerre en Ukraine », a-t-il expliqué la semaine dernière. « Nous devons comprendre que le comportement ferme et prévisible de l’Otan, notre force militaire, est le meilleur moyen de prévenir une escalade », a-t-il ajouté. L’Otan assure n’avoir constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie malgré le durcissement de la rhétorique du Kremlin. « Mais nous restons vigilants », a souligné Jens Stoltenberg.

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