Vudailleurs.com

l’Etat français qui paie les frais de l’avocat de Salah Abdeslam Par Alexandre Melnik

ALEXANDRE_opt (1)
Vu de Pékin, de Moscou ou d’Istanbul, l’Etat français qui paie les frais de l’avocat de Salah Abdeslam, ou la justice norvégienne qui donne raison à Breivik se plaignant des « conditions inhumaines » de sa détention, c’est littéralement le suicide de L’Occident, devenu fou et aveugle, car il enfante et chérit ses propres bourreaux.
Parallèlement – et c’est là la nouveauté de notre époque – la même perception du monde pénètre les opinions publiques à Paris, à Washington ou à Londres.
Certes, l’Occident a déjà perdu son « monopole de l’Histoire » depuis le début la globalisation en cours ayant débuté, à mon avis, avec la chute du Mur de Berlin en 1989, mais peut-être est-il opportun de s’interroger désormais sur son implosion pure et simple, sous le poids de ses contradictions internes et du dévoiement de ses principes fondateurs, dont la primauté absolue de la Loi ?
Je résiste à cette sinistrose eschatologique à la Karl Marx, et l’idée d’un suicide m’est intrinsèquement étrangère. Presque malgré tout, je continue à croire en vertu salutaire de la liberté individuelle qui fut à l’origine de la civilisation occidentale, et mon ultime espoir de la nouvelle Renaissance de l’Occident est lié à ses nouvelles générations, éduquées dans l’esprit pluridisciplinaire, cherchant un sens à donner à leurs vies, en quête de leur place et de leur épanouissement dans le monde de demain (« You & World »), à ces enfants naturels de l’univers global, plat, horizontal, transparent, interconnecté, réticulaire, qui est devenu l’air nous respirons tous et partout. Un univers historiquement inédit qui rend possible, voire banal, ce qui était inimaginable pour les générations précédentes, à l’exemple de la métaphore géniale de Ratatouille.
Mirage d’une utopie naïve ou anticipation subliminale d’une oasis en plein désert ? Si quelqu’un le savait ».

Postez un commentaire

You don't have permission to register