Les violences conjugales ont connu une hausse de 10% en 2020
Selon l’étude de la Délégation aux victimes sur les morts violentes au sein du couple, 125 victimes ont été tuées par leur partenaire en 2020 contre 173 en 2019, soit 48 victimes de moins. Les victimes sont très majoritairement des femmes, elles étaient 102 en 2020 et 146 en 2019.
D’après l’enquête Cadre de vie et sécurité (CVS), en moyenne annuelle sur la période 2011 à 2018, on estime à 295 000 le nombre de victimes de violences conjugales (violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex/conjoint) en France métropolitaine, dont 213 000 femmes. Les violences conjugales sont peu fréquemment suivies de plaintes, en particulier lorsqu’il s’agit d’agressions à caractère sexuel.
En 2020, en France, hors homicides, les forces de sécurité ont enregistré 159 400 victimes de violences conjugales commises par leur partenaire (soit une hausse de 10 % sur un an), dont 139 200 femmes. Il s’agit majoritairement, comme en 2019, de violences physiques volontaires ayant entraîné ou non une incapacité totale de travail.
L’Aveyron est le département qui présente le plus faible nombre de victimes enregistrées de violences conjugales par habitante en 2020 (2,7 femmes victimes âgées de 20 ans ou plus pour 1 000 habitantes de mêmes sexe et âge). A l’inverse, la Seine-Saint-Denis et la Guyane sont les deux départements de France les plus touchés par les violences conjugales enregistrées (respectivement 9,2 et 10,4 femmes victimes âgées de 20 ans ou plus pour 1 000 habitantes de mêmes sexe et âge).
L’Ouest, l’un des taux les plus faibles de femmes victimes
La répartition géographique des victimes démontre que les départements d’Outre-Mer sont davantage concernés par la violence conjugale que la France hexagonale.
C’est la Guyane qui enregistre le plus grand nombre de femmes victimes recensées en France, avec 10,4 femmes âgées de 20 ans ou plus pour 1 000 habitantes de mêmes sexe et âge. Vient ensuite la Seine-Saint-Denis avec 9,2 femmes victimes pour 1 000 habitantes.
La Corse et une grande majorité des départements de l’ouest et du centre de la France affichent les taux de victimation des femmes les plus faibles de France.