Le GRETA impulse des changements positifs dans la lutte contre la traite des êtres humains : le Conseil de l’Europe célèbre les 15 ans de son travail de suivi
Strasbourg, 22.03.2024 – Le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) a fait aujourd’hui le bilan de ses 15 années de suivi de la mise en œuvre de la Convention anti-traite du Conseil de l’Europe, à l’occasion de sa 50e réunion plénière. Sa dernière publication sur « L’impact pratique du travail du GRETA » met l’accent sur les nombreuses mesures positives prises par les États parties pour renforcer leurs législations et politiques pour combattre la traite des êtres humains. Les exemples incluent les changements apportés à la criminalisation de la traite des êtres humains, l’adoption de dispositions sur le délai de rétablissement et de réflexion et les permis de séjour pour les victimes de la traite, ainsi que l’adoption d’une disposition spécifique sur la non-sanction des victimes de la traite. Le travail de suivi du GRETA a également entraîné des changements dans les procédures d’identification des victimes de la traite, la création de refuges spécialisés pour ces victimes et une augmentation du financement de l’assistance aux victimes.
« Le succès du GRETA est dû en grande partie à la rigueur de son travail de suivi, avec des rapports sur des questions allant de l’égalité des genres aux besoins des groupes les plus vulnérables, y compris les enfants et les minorités. Les trois cycles d’évaluation qui ont été menés, comprenant plus de 130 visites dans les pays, donnent une image claire des tendances, des pratiques et des défis qui affectent les États parties à la Convention », a déclaré Bjørn Berge, Secrétaire Général adjoint du Conseil de l’Europe, lors de l’ouverture de la réunion.
« En ces temps de crise, le GRETA joue un rôle important en garantissant la pleine mise en œuvre de la Convention contre la traite. Cela est particulièrement pertinent dans le contexte de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine », a souligné Helen Lorez-Schweig, Représentante permanente adjointe du Liechtenstein auprès du Conseil de l’Europe, rappelant que le Liechtenstein avait soutenu l’élaboration du Commentaire sur la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains par l’Institut Ludwig Bolzmann des droits de l’homme (Autriche).
La Présidente du Comité des Parties à la Convention, l’Ambassadrice Maria Spassova, Représentante permanente de la Bulgarie auprès du Conseil de l’Europe, a souligné que les États Parties doivent continuer à traiter les rapports du GRETA avec le plus grand sérieux et entreprendre les mesures de suivi demandées par le GRETA et le Comité des Parties.
« Le travail entrepris par le GRETA au cours des 15 dernières années a permis de nombreux changements positifs et nous souhaitons le poursuivre avec le 4ème cycle d’évaluation de la Convention, centré sur les vulnérabilités à la traite des êtres humains et les mesures prises par les États parties pour les prévenir et les détecter, notamment en mettant l’accent sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication », a conclu Helga Gayer, présidente du GRETA.
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Le Groupe d’experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) est un organe indépendant qui vérifie la mise en œuvre par les pays de la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains. Les 46 États membres du Conseil de l’Europe sont liés par cette convention, ainsi que deux Etats non-membres, le Bélarus et Israël.