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La polygamie en Afrique, difficile à éradiquer

La famille polygame est cette forme de famille où une personne a contracté le mariage avec plusieurs conjoints(es). Elle est connue sous deux formes : la polyandrie quand c’est une femme qui a plusieurs hommes comme maris et la polygynie quand c’est un homme qui a plusieurs femmes comme épouses. Cette dernière (la polygynie) est l’une des plus anciennes formes dans beaucoup de sociétés africaines à l’instar de l’Afrique-Sud. Le président sud-africain Jacob Zuma, âge de 72 ans, a laisse entendre qu’il pourrait prendre une cinquième femme pour l’accompagner pendant ses vieux jours, provoquant la réaction de contribuables exaspérés qui trouvent que le chef de l’Etat coûte déjà bien cher à la communauté

Cependant , la polygynie reste un phénomène important en Afrique, quoiqu’il soit en recul. En 2010, au Burkina Faso, 42,4 % des personnes mariées vivaient en union polygame contre 54,7 % en 1998. En Guinée, ce taux s’élevait à 47,9 % en 2012 contre 53,1 % en 2005, et, au Sénégal, 35,2 % des individus mariés vivaient en union polygame en 2013 contre 38,1 % en 2002 . Dans ce dernier pays, les polygames représentent 23,1 % du nombre d’hommes mariés et la proportion des femmes s’élève à 44 %. Alors que la polygynie est relativement plus répandue en milieu rural (39,8 %) qu’urbain (29,1 %), elle diminue avec le niveau d’instruction, variant de 39,7 % chez les non instruits à 17,1 % chez ceux qui ont atteint le niveau supérieur. Pourtant, dans une société́ où le mariage est valorisé, de plus en plus de femmes intellectuelles s’engagent dans un ménage polygame : de 13,9 % chez les hommes de niveau supérieur, la proportion se situe à 24,1 % chez les femmes de même niveau. Alors que la modernisation, la transition démographique et la convergence vers le modèle de la famille nucléaire pouvaient laisser penser à une disparition progressive de cette pratique, sa durabilité révèle le poids des traditions et des codes sociaux : dans un pays où le divorce est vu comme une catastrophe sociale, la polygamie représente, pour certains, une porte de salut.

Ainsi au Cameroun, Nguimfack écrit « qu’autrefois, la polygamie était très sollicitée et appréciée ». En effet, la famille polygame était reconnue dans la société traditionnelle africaine comme utile pour la communauté qui la pratiquait. À travers elle, les familles pouvaient résoudre certains problèmes comme le manque de main-d’œuvre familiale pour les travaux champêtres, l’infertilité d’une femme en prenant en mariage une autre épouse susceptible de procréer, etc.…

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