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La dette des pays pauvres est plus l’affaire des pays riches que celle des pays endettés

Le G20 Finances adopté vendredi un accord historique, un cadre qui permettant un traitement commun de la dette des pays pauvres,

Avec une nouveauté, de mettre tous les pays créanciers devront suivre une même ligne directrice en cas de demande de restructuration de dette par un pays endetté. A commencer par la Chine qui est le plus grand fournisseur de capitaux du monde. Créanciers publics, les Etats, et créanciers privés, des banques par exemple, seront donc placés au même plan.

Ce qui évitera les négociations parfois inéquitables, où le Club de Paris pouvait accepter des réductions de dettes pour un pays en difficulté quand d’autres créanciers, la Chine notamment, continuait, pour ce même pays, de se faire rembourser, en réquisitionnant parfois des actifs dans les pays endettés.

 

La coopération plus transparente entre les créanciers va surtout permettre d’endiguer les difficultés causées par la crise du coronavirus, sanitaire et économique. Un moratoire, ce gel des remboursements du capital et des intérêts de la dette, a bien été accordé jusqu’à fin juin 2021 mais cela risque d’être insuffisant. Quand les pays pauvres subissent une baisse de leurs recettes de commerce extérieur, souvent une manne financière et que leurs dépenses publiques, notamment sanitaires, continuent d’être très importantes.

D’où des demandes de rééchelonnement et de réduction, voire d’annulation de la dette par beaucoup de ces pays endettés. Pour se retrouver vingt ans en arrière et autant réemprunter les vingt années qui suivent. Il reste cela dit des incohérences de gestion et corruption inégalée dans beaucoup de ces pays-là.

Aider, c’est bien responsabiliser c’est mieux. Ce doit être aussi l’affaire des pays endettés, plutôt que des négociations sans fin entre pays riches.

Sahara Cohen

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