« IL FAUT TOUT CHANGER »Gabriel Levy
Le Figaro Magazine du 20 juin 2014 fait sa page de garde d’une photo de M. Sarkozy, accompagnée de cette promesse de changement. Le mot, bien qu’employé par tous les présidents, ne paraît pas usé.
Facétieux, nous avons recherché en vain dans l’article la phrase (la sentence ?) in-extenso de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957) : « il faut que tout change pour que rien ne change ».
Que l’on se rassure, quels que soient ceux qui les prononcent, de droite ou de gauche, les promesses politiques provoquent toujours le sourire (nous) ou la colère (une candidate du Front de Gauche qui titrait : « Remaniement : il faut que tout change pour que rien ne change »).
A ce niveau de scepticisme, Coluche disait : « Je n’ai pas été partout, mais je suis revenu de tout ».
Heureusement, pour le combattre, nous disposons des belles réussites de l’équipe de France de football, consacrant ainsi le nouvel « opium du peuple ». Le football et le spectacle sont les « danseuses » de l’Etat et des collectivités territoriales. Même si elles sont couvertes d’or (public), elles n’hésitent pas à marchander le loyer d’un stade, flambant neuf et payé par les contribuables (l’OM), ni à refuser la perte des avantages exceptionnels dont elles disposent en cas d’intermittence de leur spectacle.
Mais rendons leur justice, elles permettent à des millions de Français de se réjouir, d’oublier la grève des trains, leur évitant ainsi de sombrer dans le désespoir qui risquerait de les conduire à faire d’eux des « têtes vides, dans descorps shootés ».
G.LEVY
https://www.youtube.com/watch?v=YVLWIDVTjpY&t=2s