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Et panda ce temps-là… WTF ? Non, WWF….

Alors que l’actualité est au sport, au Brexit, au terrorisme et à l’état d’urgence à défaut d’état de droit, les écolos ne perdent pas le nord et occupent le terrain. Ainsi, certaines lignes du métro parisien voient leurs rames systématiquement décorées d’affiches propagandistes reprenant une illustration que le WWF avait conçue pour la COP21 – image ci-contre. Sur une reprise du célèbre tableau d’Eugène Delacroix, un panda guide un peuple un peu crédule vers… on ne sait trop quoi.

Sur ces affiches, en blanc, le slogan suivant : « Arrêter la dégradation de l’environnement et protéger notre planète ». Je vous propose de décortiquer ces mots, tant ils sont révélateurs des écologistes.

Passons sur « l’environnement », mot qui ne veut finalement rien dire, tout étant environnement, pour constater que si on nous appelle à « arrêter », c’est que la « dégradation » serait déjà un fait. Cela seul soulève bien des questions, voire des surprises. Qui a dégradé quoi ? Comment décide-t-on qu’un changement apporté à la nature est une dégradation ? Qui en décide ? Est-ce qu’écraser une fourmi sans le savoir en marchant dans la rue est une dégradation de l’environnement ? Qui a commencé, qui doit arrêter ? Et si on n’arrête pas, c’est si grave ? On sera puni ? Par qui SVP ?

La fin du slogan est de même un grand classique, qui rappelle le sketch de George Carlin, « Save the planet ». Cette fois, il ne s’agit plus de the environnement, qui finalement n’appartient à personne, mais bien de notre planète – tout entière, au passage. Cette fois donc, nous sommes bien tous concernés, si le doute subsistait. Et nous devrions donc protéger cette chère planète ; mais la protéger de qui au fait, si nous sommes tous victimes ? De nous-mêmes ? Des méchants ? Des autres ? De dieu peut-être ? Et d’ailleurs, comment s’est-elle protégée avant l’affiche du WWF ?

Enfin, l’image elle-même est grandiose. Elle fait clairement référence à la liberté guidant le peuple, mais cette fois, c’est le panda qui nous y mène, comme si le WWF était libérateur – mais de quoi ? – et comme si le panda savait mieux que nous ce qui est bon pour nous, ou quelle planète il nous faut.

En ces temps difficiles, qui montrent les limites du dirigisme sur d’autres formes des problèmes majeurs de l’humanité, il serait urgent que les écologistes cessent, « arrêtent », de nous culpabiliser pour une dégradation hautement discutable et qu’il comprennent que l’enjeu écologiste, majeur en effet, n’est pas dans la protection statique, mais dans l’arbitrage par chacun de nous entre protection et aménagement, entre exploitation et conservation, entre vie et mort de chaque homme, donc.

S. Geyres

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