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Présidentielle 2025 : Tidjane Thiam écarté des listes électorales par la justice ivoirienne

La justice ivoirienne a radié Tidjane Thiam des listes électorales, invoquant sa double nationalité au moment de son inscription.  

Abidjan — Coup de tonnerre dans le paysage politique ivoirien. La justice a ordonné ce lundi 22 avril la radiation de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de la liste électorale, invoquant sa double nationalité au moment de son inscription. Une décision qui jette une ombre sur l’avenir présidentiel de l’ancien banquier international.

Selon le jugement rendu par le tribunal d’Abidjan, Tidjane Thiam ne remplissait pas les conditions exigées par la loi électorale ivoirienne, qui stipule que tout citoyen inscrit sur les listes doit être exclusivement de nationalité ivoirienne. Or, jusqu’à février dernier, M. Thiam possédait encore la nationalité française, à laquelle il a depuis officiellement renoncé.

« La radiation est fondée sur le droit », a indiqué une source judiciaire jointe par Le Figaro. La juridiction a estimé que sa situation au moment de l’enregistrement initial contrevient aux dispositions légales. « Le fait d’avoir renoncé ultérieurement à sa nationalité étrangère ne saurait régulariser une inscription entachée d’irrégularité », a-t-elle précisé.

Cette décision intervient à quelques mois d’un scrutin présidentiel décisif, prévu pour octobre 2025. Porté à la tête du PDCI en décembre 2023, Tidjane Thiam était considéré comme l’un des principaux prétendants à la magistrature suprême et le principal rival du président sortant Alassane Ouattara.

Dans un communiqué diffusé dans la soirée, M. Thiam a dénoncé une décision « profondément injuste et politiquement motivée », y voyant une tentative manifeste d’élimination d’un adversaire gênant. « Le droit électoral ne saurait être instrumentalisé à des fins partisanes. C’est un coup porté à notre démocratie », a-t-il déclaré.

Au sein du PDCI, la consternation domine. Plusieurs cadres du parti appellent déjà à la mobilisation et envisagent de saisir les instances régionales et internationales. « Nous n’écartons aucun recours. Le combat pour la démocratie et la souveraineté du vote continue », a affirmé un proche de l’ancien patron de Credit Suisse.

Cette affaire, qui vient s’ajouter aux nombreuses polémiques entourant l’organisation du scrutin à venir, risque de raviver les tensions politiques dans un pays où les plaies des crises passées demeurent encore vives. Les observateurs s’interrogent désormais sur la capacité des institutions ivoiriennes à garantir des élections libres, transparentes et inclusives.

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