
Julien AGUIN : « La ruralité mérite mieux qu’un rôle secondaire »
Lors de ses vœux pour la nouvelle année, Julien Aguin a réaffirmé son engagement à défendre et préserver le mode de vie rural de son village.
Convaincu de l’importance de protéger l’identité de la commune, il a promis de poursuivre ses efforts pour en faire un lieu où cohabitent harmonieusement tradition et modernité.
VDA : Bonjour Monsieur le Maire, merci d’accorder cette interview. Pour commencer, comment définissez-vous aujourd’hui la ruralité en France ?
Julien Aguin : Les territoires ruraux désignent l’ensemble des communes peu denses ou très peu denses, selon la grille communale de densité de l’INSEE. C’est précisément ce cadre de vie qui attire de plus en plus de familles à la recherche d’un meilleur équilibre.
VDA : Face à vos nombreuses responsabilités, quels sont les principaux défis que rencontrent les maires en zone rurale ?
Julien Aguin : Offrir un cadre de vie qui combine les avantages d’une ville… sans ses inconvénients.
VDA : Les maires jouent un rôle central dans la gestion des territoires ruraux. Comment décririez-vous votre mission aujourd’hui ?
Julien Aguin : La proximité et la connaissance personnelle des habitants placent le maire rural dans une posture d’écoute permanente. Il se considère en quelque sorte comme le « bon père de famille », chargé de gérer le bien commun avec équité et pragmatisme.
VDA : À quels principaux défis sont confrontés les territoires ruraux ?
Julien Aguin : La liste est longue. Le bien commun touche à tous les aspects de la vie : social, politique, scolaire, culturel, santé, sécurité, solidarité, événements festifs, et même les décès – sous leurs dimensions humaines comme administratives. Être représentant de l’État, c’est aussi remplir un rôle exigeant en matière d’état civil et d’exercice démocratique local.
VDA : Que faire pour renforcer l’attractivité des territoires ruraux ?
Julien Aguin : Ce qui décourage l’installation en zone rurale, c’est d’abord la faiblesse des transports publics : insuffisants, mal adaptés, ils contraignent les familles à utiliser une ou deux voitures, ce qui pèse lourd dans le budget.
Autre point critique : l’accès aux soins et à l’enseignement supérieur. Enfin, les dotations de l’État, souvent conditionnées par des lois uniformes, ne doivent pas priver les communes de leurs ressources vitales.
Cela concerne particulièrement les zones éloignées des centres urbains. Notre village, lui, bénéficie de la proximité de Melun et surtout d’une vie associative très dynamique, qui structure les relations humaines et favorise les rencontres amicales.
La commune rurale est, plus que jamais, le cœur battant de l’exercice démocratique.
Défendons les communes – surtout les petites communes.