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Union européenne : la France envoie un industriel libéral pour occuper le terrain vide de la technologie européenne.

Deuxième séance de questions pour Thierry Breton devant les instances européennes pour faire valider sa candidature, après avoir passé la 1ère étape. Le deuxième candidat au poste de Commissaire européen pour la France, s’il est investi, récupérera un portefeuille d’importance, mais aura-t-il toutes les cartes en mains pour imposer sa voie ?

D’abord, qui est Thierry Breton ? Ancien ministre de Jacques Chirac, c’est un ingénieur de formation (Supelec) qui a connu le succès dans les années 80 en écrivant quelques romans futuristes à succès. Mais revenu sur le terrain des réalités, Thierry Breton a aussi été à la tête d’organisations publiques. Il a par exemple mené la privatisation de France Telecom. Longtemps vu comme un homme du sauvetage d’entreprises, il s’est donné, en prenant la tête d’Atos, l’image d’un homme qui sait diriger une entreprise technologique et qui comprend les enjeux du digital. A Bercy, il avait fait de la réduction des déficits une priorité, malgré la résistance des administrations. Malheureusement, son mandat aura été de courte durée pour être accompagné d’avancées notables.

De quels portefeuilles s’occupera le Français ? Thierry Breton aura la grande tâche d’être l’européen de l’intelligence artificielle, de la propriété intellectuelle et donc de la vaste question de la protection des données. Aussi dans son escarcelle les questions de réseaux, avec l’arrivée de la 5G et peut-être une avancée sur la 6G d’ici sa fin de mandat. C’est sur lui que pourrait notamment reposer l’espoir de faire naitre un champion européen du numérique capable de concurrencer un jour les GAFA. On peut rajouter aussi la définition d’une stratégie commune de la défense et d’un programme spatial.

Enfin, toutes les questions liées à la blockchain et donc à des initiatives d’une crypto monnaie européenne. En libéral qu’il est, il pourrait apporter une voix différente.

Mais Thierry Breton ne sera pas maître en sa demeure : il sera officiellement sous la direction de la vice-présidente exécutive pour l’Europe numérique, Margrethe Vestager, qui a déjà un leadership fort en Europe.

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