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Un impôt inique mais très profitable pour certain Par Simone Wapler


Deux candidats parlent de supprimer l’impôt sur la fortune. Tragique désespoir de l’industrie financière qui prospérait grâce à cette niche.
« Si un homme politique constatait qu’il y a des anthropophages parmi ses électeurs, il leur promettrait des missionnaires pour le dîner »          
Henry Louis Mencken.
La campagne électorale française devient comique.
Le Figaro du jour nous apprend que deux candidats remettent en cause l’impôt sur la fortune : François Fillon et Emmanuel Macron.
La plupart des impôts sont idiots. L’ISF est l’un des plus idiots. Il chasse les riches de notre pays, dissuade ceux qui voudraient s’y installer et les producteurs de pommes de terre de l’Île de Ré le payent.
C’est un impôt qui déchaîne des passions. Quoi de plus prometteur, de plus simple à comprendre et de plus agréable que de « faire payer les riches » ? Établi par le grand sorcier François Mitterrand, ce totem des étatistes de gauche n’a pas été abattu par les étatistes de droite. Trop dangereux politiquement. Car si les riches ne paient plus, il faudrait faire payer les pauvres ou les pauvres auraient moins. Difficile à défendre, difficile d’éduquer les masses maintenues dans une bienheureuse ignorance des principes économiques élémentaires…
Les producteurs de pommes de terre de l’Île de Ré – destination estivale fréquentée par d’éminents membres de la Parasitocratie – ont donc été sacrifiés sans remord au pied du totem. La pomme de terre de l’Île de Ré atteint des prix exorbitants (comme la grenaille de Noirmoutier) ; les « sans-dents » qui n’appartiennent pas à la Parasitocratie peuvent se rabattre sans inconvénient sur le bintje des Pays-Bas, beaucoup plus abordable.


Source Wikicommons
A défaut d’être supprimé, l’impôt stupide a été aménagé (comprenez « compliqué », « opacifié »). Des lois de finance ont créé des niches pour ces chiens de contribuables riches. La Parasitocratie a alors pu développer toute une industrie lucrative autour desdites niches. Maintenant qu’il est question de supprimer l’impôt, tout le milieu du charity business et de l’industrie financière spécialisée « niche fiscale » est en émoi.
Qui va désormais investir dans les fonds de PME et d’entreprises innovantes ou dans ces fondations caritatives — investissements ou dons qui étaient déductibles jusqu’à 50% ? Parmi les rares pays à avoir adopté un tel impôt, la France est le seul à l’avoir conservé. Il faut croire que les riches non français sont plus généreux ou téméraires dans leurs investissements que les riches français. Les investissements en capital-risque et les fondations se portent très bien dans les autres pays.
Les protestations des gérants de ces fonds ISF dit FCPI ou FIP sont comiques. Durant des années, ils ont confortablement vécu de collectes sans grandes exigences de performances. Si un investisseur avait mis 100 (et déduit 50 de son ISF), il suffisait de rendre 51 à ce client pour qu’il soit content… Sans surprise, les performances de beaucoup de ces fonds oscillent entre lamentables et pitoyables.
Certes, selon Morningstar, en moyenne les 20 meilleurs fonds ont une performance annualisée de :
• +5,6 % en FCPI ;  
• +4,6 % en FIP.
Mais la moyenne des 20 moins bonnes performances annualisées est de
• -14,9 % en FCPI ;
 
• -14,7 % en FIP.
Des investissements sains doivent pouvoir se passer de carottes, de bâtons, de complications fiscales et ne passent pas par des niches.
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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