Traitements de la maladie de Parkinson
Si vous ou quelqu’un que vous aimez a été diagnostiqué avec la maladie de Parkinson, vous savez que c’est une double dose de mauvaises nouvelles.
Il est déjà assez difficile de faire face aux tremblements, à la fatigue, aux changements d’humeur et aux problèmes d’élocution… mais en plus il faut accepter le fait que la médecine traditionnelle ne dispose pour l’instant d’aucun traitement pour guérir cette terrible maladie.
Pire, il n’existe pour le moment aucun moyen de prévenir l’apparition de la maladie…quoique…
La maladie de Parkinson est une maladie dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. Comme la zone du cerveau atteinte par la maladie joue un rôle important dans le contrôle de nos mouvements, les personnes atteintes font peu à peu des gestes rigides, saccadés et incontrôlables. Par exemple, porter une tasse à ses lèvres avec précision et souplesse devient difficile. De nos jours, les traitements disponibles permettent de diminuer les symptômes et de ralentir la progression de la maladie assez efficacement. On peut vivre avec le Parkinson pendant plusieurs années.
Ce qui cause la perte progressive de neurones dans la maladie de Parkinson reste inconnu dans la plupart des cas. Les scientifiques s’entendent pour dire qu’un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux interviennent, sans toujours pouvoir les définir clairement. Selon le consensus actuel, l’environnement jouerait un rôle plus important que l’hérédité mais les facteurs génétiques seraient prédominants lorsque la maladie apparaît avant l’âge de 50 ans. Voici quelques facteurs environnementaux mis en cause :
- Une exposition précoce ou prolongée à des polluants chimiques ou à des pesticides, dont les herbicides et les insecticides (par exemple, la roténone)14;
- La MPTP, une drogue contaminant parfois l’héroïne, peut causer de manière soudaine une forme grave et irréversible de Parkinson. Cette drogue exerce son effet de manière similaire au pesticide roténone;
- L’intoxication au monoxyde de carbone ou au manganèse.
- Un traitement chirurgical existe, la neurostimulation, mais elle ne peut pas être étendue à toutes les personnes atteintes par la maladie. Depuis bientôt 15 ans maintenant, la stimulation électrique chronique placée dans les deux noyaux subthalamiques permet d’améliorer de façon spectaculaire l’akinésie, la rigidité mais également le tremblement. C’est devenu la cible thérapeutique la plus courante et plusieurs milliers de patients ont reçu ce traitement en France. Cette simulation ne guérit pas malheureusement la maladie de Parkinson mais ne fait qu’améliorer les signes moteurs et permet ainsi d’économiser les médicaments. Elle présente néanmoins des risques, notamment celui de saignement pendant l’opération ou d’effets secondaires après l’implantation comme une confusion mentale transitoire, une apathie ou des troubles de la parole qui peuvent être durables.De nombreuses recherches aboutissent à des concepts nouveaux dans la maladie de Parkinson. Tout d’abord, il existe des modificateurs d’autres systèmes chimiques que la dopamine et l’on peut citer des agents agissant sur le glutamate, la sérotonine, l’acétylcholine, l’adénosine (notamment les antagonistes des récepteurs A2A). Des recherches sont en cours pour déterminer si un traitement par la nicotine peut améliorer les signes moteurs, et économiser la lévodopa, voire même protéger contre l’évolution de la maladie