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Le renoncement à la déchéance de nationalité, après tant d’arguties stériles, ce n’est pas seulement la déchéance du quinquennat de Francois Hollande, qui reconnait ainsi sa totale impuissance et signe son propre arrêt de mort politique, mais c’est aussi et surtout la déchéance de la démocratie française, qui tourne à vide, comme une vis qui foire dans un trou. Incapable de passer de la parlote aux actes. Cloisonnée dans les microscopiques thématiques franco-françaises, déconnectées du monde global où nous vivons.

Pour éviter le piège du FN aux prochaines élections et le décrochage irréversible de notre pays face aux nouveaux enjeux de l’univers contemporain, il est donc urgent (urgent !) de reconnecter la France au XXI siècle, en ouvrant aux nouvelles générations son microcosme politique, qui s’apparente de plus en plus à la nomenklatura soviétique à la fin de la perestroïka.

Plus concrètement, je préconise un débat ouvert, transparent, relayé par les réseaux sociaux sur la sortie de la France de la Constitution de la Cinquième République, rédigée par un seul homme pour un seul homme, à un moment précis et spécifique de l’Histoire. Depuis lors la France et le monde se sont métamorphosés, en changeant de logiciels, alors que le formatage constitutionnel français est resté intact. Pire : il est sanctuarisé, comme si c’était un tabou, auquel personne (hormis quelques marginaux de la politique) ne risque de toucher. Or il s’agit là d’un carcan fondamental qui étrangle en germe toute velléité de réel changement de notre système politique, à l’instar du périphérique qui étouffe Paris intra-muros ».