Société Générale tourne le dos à sa force historique : les dérivés actions
Les résultats trimestriels de la Société Générale ne sont pas bons. Première perte nette depuis 2012 avec 326 millions d’euros de résultat négatif. Et c’est la branche BFI, banque de financement et d’investissement, autrement les activités de marchés, qui ont fait plonger l’entreprise avec 537 millions d’euros de perte. L’activité historique de la Société Général, celle qui a fait sa renommée à l’internationale, les produits dérivés sur actions, vont peut-être être devoir rangés au placard des vestiges du passé.
Pour comprendre, un produit dérivé action porte sur l’achat d’une action dans le futur, à un prix fixé au moment du contrat. Ces produits, qualifiés de sophistiqués, permettent de prendre position sur une action, appelé l’actif sous-jacent, à des prix beaucoup moins élevés puisqu’il ne faut pas posséder le titre en question. Cela permet d’amplifier les gains à la hausse, ou de tout perdre en cas de mauvais pari. Ce sont donc des produits très délicats à manier puisqu’ils peuvent perdre la totalité de leur valeur.
Selon Bloomberg, les transactions pour lesquelles la Société Générale, mais aussi BNP Paribas, auraient connu des problèmes comprennent des contrats à terme sur dividendes. C’est-à-dire que les traders ont parié sur les futurs dividendes d’entreprises cotées. Les banques françaises, BNP Paribas et Société Générale en tête, font partie des principales banques sur les marchés de dérivés actions, en traitant principalement des actions européennes. Or, dans le contexte où les reports et les annulations de dividendes ont été légion, les pertes sur ces produits ont été, elles, colossales. Frédéric Oudéa, le PDG de la Société Générale, a déjà affirmé que la banque allait revoir sa gamme de produits financiers et limiter ces pratiques.
Anonyme
4.5