Sacs Hermès, sacs virtuels
Sur la plateforme d’échanges de NFT la plus populaire, Openseas, sont actuellement présentés à la vente 100 MetaBirkins ; des sacs devenus des actifs numériques (NFT) et reprenant exactement la forme du sac iconique de chez Hermès. Ils sont produits par un créateur indépendant du sellier français et sans son autorisation.
Ces ventes ont déjà généré plus de 800 000 dollars, le plus cher s’étant vendu jusqu’à 40 000 dollars.
Le manque à gagner est important pour Hermès, qui s’est empressé de réagir, arguant que
« Ces NFT portaient atteinte aux droits de propriété intellectuelle et de marque d’Hermès et constituent un exemple de faux produits Hermès dans le métaverse« .
Les spécialistes du droit sont du côté du géant du luxe. Ils estiment que la pratique de copier un bien réel dans le métaverse est illégale mais aujourd’hui encore assez inconnue.
Le NFT n’est pas un droit de propriété intellectuelle aujourd’hui, en tout cas ce n’est pas un droit. Ce qui peut entrainer des contrefaçons. C’est même quelque chose qui met en ébullition tous les juristes parce que, pour l’instant, on n’a pas de jurisprudence. Il y a des questions qui se posent sur la régulation des plateformes et l’utilisation puisqu’il s’agit dans un univers digital
L’enjeu est économique mais aussi fiscal, puisqu’il n’existe à ce jour aucune taxation des NFT ou d’autorité de contrôle. Autant d’éléments qui devraient inciter les Etats à se saisir de la question…
