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ROGER AUQUE: CE FUT UN GRAND HOMME

Fils d’un père assureur de Roubaix gaulliste de gauche et ancien d’Indochine et d’une mère communiste, il s’inscrit à Paris en faculté d’anglais et de langues orientales, pour apprendre l’arabe. Il se rend au Liban où il se rapproche des chrétiens et des phalangistes2 : « Je me suis retrouvé à combattre du côté chrétien, avec une myriade de jeunes de mon âge, dit-il, des Libanais mais aussi des Américains et des Français un peu fascisants qui combattaient les musulmans progressistes ».

Correspondant de guerre au Liban, il est enlevé « en pleine lumière en sortant de son immeuble sous les yeux de son confrère Paul Marchandîs »par le Hezbollah en janvier 1987. La Résistance libanaise voir en lui un agent de la DGSE, ce qui est dénié à l’époque mais sera admis par l’intéressé dans un livre posthume. Il reste otage pendant près d’une année. Il est libéré le 27 novembre 1987, en même temps que Jean-Louis Normandin, pris dans l’Affaire des otages du Liban, à la suite de la négociation du ministre Charles Pasqua et sur place de Jean-Charles Marchiani.

Journaliste, grand reporter à RTL, La Croix, et à Paris Match, puis au Figaro Magazine, Sipa Press, Gamma Photo, Radio-Canada, de 1982 à 2002, il est correspondant permanent à Bagdad, puis à Beyrouth de 2003 à 2007 et couvre l’assassinat de Pierre Amine Gemayel7,8 pour TF1-LCI, Radio-Canada, TSR, RTBF.

Raphaëlle Bacqué déclare à son propos : « La presse se méfie parfois de ce reporter qui, en 1992, fut épinglé par le Canard enchaîné pour avoir plagié des passages entiers du reportage d’un de ses confrères. Mais il a gardé le goût de l’aventure, du Paris-Dakar, de la guerre en Irak, pour laquelle il a dégoté le dernier passage en avion pour Bagdad, dont il fera profiter quelques confrères. Il n’est pas sûr que la politique lui apporte les mêmes satisfactions. »

En septembre 2004, il est reçu dans l’émission de Thierry Ardisson, Tout le monde en parle10.

En 2008, il est élu conseiller municipal du IXe arrondissement de Paris sur la liste UMP.

En 2008-2009, il devient rédacteur en chef à la chaîne TV franco-marocaine Medi 1 Sat à Tanger.

En décembre 2009, proche de Carla Bruni-Sarkozy, il est nommé ambassadeur de France à Asmara en Érythrée par le président Nicolas Sarkozy.

Accusé par le magazine Bakchich d’avoir « laissé une dette de 65 000 euros aux impôts l’année de sa nomination », il dépose une plainte contre le magazine pour diffamation.

En 2012, il est obligé de quitter son poste et est rapatrié en France à la suite d’un problème de santé. En 2013, il compare l’Érythrée à la Corée du Nord ou à la Birmanie14 soutenu par le Qatar et la Chine. En juin de la même année, une plainte pour agression est déposée contre lui par sa propriétaire.

En 2013, il est atteint d’une maladie « importante, traitée avec succès par les équipes de l’hôpital militaire du Val de Grâce ».

Il meurt le 8 septembre 2014 des suites d’un cancer.

Dans un ouvrage posthume entamé quelques mois avant sa mort –Au service secret de la République (chez Fayard) -, il déclare : »J’ai été rémunéré par les services secrets israéliens pour effectuer des opérations en Syrie, sous couvert de reportage ». Il a également offert ses services à la DGSE française, avant de devenir un objet d’intérêt pour la CIA.

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