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Réactivation du Covid 19 en Corée du Sud

L’agence de police nationale de la Corée du Sud a déployé quelque 8 500 officiers à l’échelle nationale, dans une course contre la montre pour identifier les personnes qui ont visité des lieux de vie nocturne à Séoul après l’émergence d’un groupe de cas Covid-19 liés à un homme qui est allé en boîte de nuit. Signe de l’urgence de la situation, le maire de Séoul, a lancé un avertissement sévère: «Si Séoul tombe, le pays tombe».

Selon le gouvernement métropolitain de Séoul, le nombre de cas liés à des bars et des clubs du quartier Itaewon de la capitale, est passé à 101 soit près du double du nombre de la veilleC’est une progression exponientelle.Le cluster Itaewon est désormais le plus important du pays, dépassant les 97 cas liés à un centre d’appels à Séoul en mars

Un homme de 29 ans, qui avait été testé positif pour le coronavirus le 6 mai, était allé faire la fête dans trois clubs différents à Itaewon dans la soirée du 1er mai et dans les premières heures du lendemain.

Samedi 9 mai, Séoul avait ordonné à plus de 2 000 clubs et bars de fermer afin de juguler l’épidémie. Les autorités sont en train de retrouver quelque 11 000 personnes qui ont visité la région, identifiées grâce aux données des téléphones portables, et ont envoyé des SMS les invitant à se faire tester. Les données de transaction par carte de crédit ont également fourni une liste de 500 personnes qui se trouvaient dans la région pendant la période touchée. Environ 7 000 personnes liées au cluster Itaewon ont été testées, selon les autorités sanitaires. La police tente de retrouver environ 2 000 personnes non identifiées sur une liste de plus de 5 500 personnes qui ont visité les clubs Itaewon touchés au cours de la période en question. Ceux qui ont été identifiés ont déjà été interrogés par des enquêteurs ou ont reçu des SMS.


Le suivi rigoureux des contacts, ainsi que des tests agressifs, ont été la clé de la réponse réussie de la Corée à la pandémie.Les citoyens ont été encouragés à enregistrer leurs données de localisation à l’aide de la fonction « historique » de Google Map, qu’ils peuvent ensuite partager avec des traceurs de contact si nécessaire. Une plateforme de recherche de contacts compile les données de trois grandes sociétés de télécommunications et de 22 sociétés de cartes de crédit, et peut tracer un cas en 10 minutes.

Le cluster Itaewon intervient quelques semaines seulement après que la Corée a dévoilé de nouvelles directives pour une nouvelle norme de déconfinement, conçue pour permettre au pays de reprendre ses activités sociales et économiques tout en minimisant les risques de résurgence de cas. La vitesse à laquelle le cluster Itaewon s’est développé démontre le défi délicat et risqué de la réouverture des économies .
Si les mesures prises montrent leur efficacité, la méthode coréenne consistant à rechercher de manière intrusive des milliers de personnes reste discutable au regard des liberté individuelles.

Sh.H

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