Qui est Ziad Takieddine?
En 1994, lui et son compatriote Abdulrahman El-Assir sont mandatés au dernier moment par la France pour mener à bien les négociations pour deux importantes ventes d’armes : l’opération Sawari II avec l’Arabie saoudite portant sur la livraison de frégates et le contrat Agosta portant sur la vente de sous-marins au Pakistan pour 5,4 milliards de francs.
Ses relations avec Claude Guéant débutent en 2003 concernant le projet de vente d’un système de surveillance des frontières de l’Arabie saoudite. Le contrat dit « Miksa » soutenu par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy (alors que c’est une affaire devant relever du ministère des Affaires étrangères) prévoit une commission de 350 millions d’euros à l’intermédiaire libanais, qui est bloquée in extremis, début 2004 par le président Jacques Chirac craignant alors un possible financement politique occulte de son rival.
Il est le principal entremetteur, en lien avec Claude Guéant de la négociation de contrats en lien avec l’entourage de Nicolas Sarkozy avec le régime libyen de 2005 à 2007 puis avec le régime syrien.
Sa grande proximité avec des dirigeants politiques et certains de ses soutiens dans le monde des médias et des affaires est illustrée quand Thierry Gaubert et Jean-François Copé, alors ministre délégué auprès de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, ont organisé l’hospitalisation et le rapatriement d’urgence de Ziad Takieddine, victime d’un accident dans l’archipel des Grenadines en avril 2004, pendant les négociations du contrat « Miksa », qui aurait été une tentative d’assassinat où la responsabilité d’Alexandre Djouhri, ami proche de Dominique de Villepin, a été évoquée. Évacué d’urgence à la Barbade, il note dans une synthèse des événements : « à la demande de Jean-François Copé, un médecin français […] est arrivé après cette intervention chirurgicale qui m’a sauvé ».
Il est l’oncle de Amal Alamuddin, la femme de George Clooney
Ziad Takieddine, né le 14 juin 1950 à Baakline, village druze du Mont-Liban, est un homme d’affaires franco–libanais, jouant le rôle d’intermédiaire dans des contrats internationaux, notamment pour l’industrie de l’armement.
Son nom a souvent été mêlé à des affaires politico-financières. À l’été 2011, il est au centre de révélations du journal en ligne Mediapart le reliant à plusieurs dossiers impliquant plusieurs responsables ministériels français.