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Présidentielle au Gabon : l’opposition appelle au boycott des législatives

La principale coalition de l’opposition au Gabon, la plate-forme Alternance 2023, qui s’est ralliée derrière un unique candidat, Albert Ondo Ossa, pour défier le président sortant Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 26 août, a appelé dimanche ses partisans à ignorer les législatives qui se tiendront le même jour.

Lors du même meeting à Libreville, les ténors de l’opposition ont de nouveau accusé le pouvoir d’avoir instauré au dernier moment un bulletin de vote unique pour la présidentielle et les législatives. Une « manœuvre » destinée, selon eux, à favoriser la réélection d’Ali Bongo, au pouvoir depuis quatorze ans, et son tout-puissant Parti démocratique gabonais (PDG).

L’opposition est chroniquement très divisée au Gabon et le choix tardif et laborieux d’Alternance 2023, à une semaine du scrutin seulement – face à un Ali Bongo qui mène une intense campagne très médiatisée avec d’énormes moyens financiers – risque d’obérer les possibilités d’une alternance, analysent les experts. D’autant que le PDG et ses alliés dominent quasiment sans partage l’Assemblée nationale de ce petit Etat pétrolier parmi les plus riches d’Afrique, mais dont un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.

Treize candidats se réclamant de l’opposition se présenteront face à M. Bongo, pour un scrutin à un seul tour, qui désignera le vainqueur à la majorité relative. L’opposition n’a de cesse de dénoncer un pouvoir « dynastique », aux mains de la famille Bongo depuis cinquante-cinq ans.

« Bulletin inique »

Le Centre gabonais des élections (CGE), qui régit les scrutins, l’a imposé il y a un mois : la personne qui voudra voter dans sa circonscription pour un député sera obligée de voter, avec le même bulletin, pour le candidat de son parti à la présidentielle, ou inversement.

Or Ondo Ossa, un indépendant, ne représente aucun parti et il n’aura donc pas de candidat pour les législatives sur son bulletin, ce qui obligera l’électeur qui choisit de voter pour lui à l’élection présidentielle à renoncer à voter pour un député. L’opposition dénonce un « bulletin inique » bafouant « la liberté de vote » et la séparation des pouvoirs. Albert Ondo Ossa a assuré qu’en cas de victoire, il dissoudrait la nouvelle Assemblée nationale pour de nouvelles législatives.

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