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Polyamour: Ni libertin ni infidèle, le polyamour fait des ravages

popo_optPar contraste avec le cas général de l’échangisme, les relations polyamoureuses supposent des attachements sentimentaux. La plupart des gens appartenant aux deux communautés les considèrent comme des domaines d’un continuum d’intimité et de sexualité ouvertes, bien que d’autres estiment que la notion « d’échange » soit résolument opposée à celle de « non possession » généralement liée à la vie polyamoureuse.

Les valeurs décrites ici sont des « idéaux » : comme avec tous les idéaux, leur réalisation est parfois incomplète et imparfaite. Les relations polyamoureuses supposent autant d’implication de soi, sinon plus que dans n’importe quelle relation traditionnelle.

L’idéal du polyamour est une relation sentimentale assumée avec plusieurs partenaires simultanément. Cet idéal implique de chercher à être en accord avec soi-même sans tabous et de remettre en question le dogme de la monogamie traditionnelle. Les personnes impliquées dans ces relations se disent polyamoureuses, ou plus simplement poly. Le terme est importé des pays anglophones où la prise de conscience est plus vive, les francophones parlant plus volontiers d’amour libre ou non-exclusivité, termes qui représentent imparfaitement la philosophie polyamour qui se distingue du couple échangiste, libertin ou infidèle3 et qui ajoute des notions de responsabilité et de croissance personnelle et l’idée d’aimer plus, sans se limiter à n’aimer physiquement qu’une seule personne. Ainsi, le polyamour n’implique pas nécessairement une dimension sexuelle ; de plus la franchise sur l’existence d’autres partenaires est de règle3.
Selon le philosophe Vincent Cespedes, les polyamoureux essayent de penser en termes d’inclusion : un partenaire ne chasse pas l’autre mais il vient s’ajouter à l’autre. L’auteur forge ainsi la notion d’« inclusivisme » amoureux, et oppose cette conception à l’« exclusivisme », l’obligation de ne s’aimer qu’à deux. Les « encouplés » des relations traditionnelles laissent donc la place aux « intimes », dont les liens sexuels n’ont plus à être précisés ou officialisés4. Le polyamour cesse ainsi d’être exclusif ou fusionnel pour laisser la place à la diversité.

 

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