Polyamour: Ni libertin ni infidèle, le polyamour fait des ravages
Par contraste avec le cas général de l’échangisme, les relations polyamoureuses supposent des attachements sentimentaux. La plupart des gens appartenant aux deux communautés les considèrent comme des domaines d’un continuum d’intimité et de sexualité ouvertes, bien que d’autres estiment que la notion « d’échange » soit résolument opposée à celle de « non possession » généralement liée à la vie polyamoureuse.
Les valeurs décrites ici sont des « idéaux » : comme avec tous les idéaux, leur réalisation est parfois incomplète et imparfaite. Les relations polyamoureuses supposent autant d’implication de soi, sinon plus que dans n’importe quelle relation traditionnelle.
Selon le philosophe Vincent Cespedes, les polyamoureux essayent de penser en termes d’inclusion : un partenaire ne chasse pas l’autre mais il vient s’ajouter à l’autre. L’auteur forge ainsi la notion d’« inclusivisme » amoureux, et oppose cette conception à l’« exclusivisme », l’obligation de ne s’aimer qu’à deux. Les « encouplés » des relations traditionnelles laissent donc la place aux « intimes », dont les liens sexuels n’ont plus à être précisés ou officialisés4. Le polyamour cesse ainsi d’être exclusif ou fusionnel pour laisser la place à la diversité.