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Les chiffres macroéconomiques de mars et avril tombent les uns après les autres. Ils sont évidemment très mauvais du fait de l’arrêt de l’activité, et pour beaucoup d’entre eux, arrivent à des niveaux jamais observés jusqu’à présent. Les prévisions de croissance sont aussi sombres. En tant que présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde a décrit la situation en déclarant comme une récession « d’une vitesse et d’une magnitude sans précédent en période de paix ». C’est une guerre économique.

Il est vrai que, face à cette situation inédite, les banques centrales n’ont pas tardé à réagir rapidement et très fortement. Mais depuis une semaine, les rachats de titres de. Créances de la part de la Réserve fédérale américaine sont en baisse, environ 10 fois moins que lors de la période cruciale de la mi-mars. Les marchés ressentent le coup de mou.

Les marchés américains ont pourtant bien rebondi jusqu’alors. Sur le Nasdaq, l’indice des valeurs technologiques, c’est comme s’il n’y avait pas eu de crise. Mais le reste des places boursières sont attentistes.

En Europe, le coup de colère de la Cour constitutionnelle allemande contre la BCE a jeté un froid. Il se pourrait que cela mettre le désordre dans une Europe qui a déjà du mal à se mettre d’accord sur un plan de relance commun. Les indices n’ont pas bougé depuis la fin du mois de mars. Ils évoluent dans un couloir, entre 4 300 et 4 600 points pour l’indice parisien.

Autrement, l’indice se cherche une tendance. Peu d’échanges se font. Les vendeurs ont déjà soldé leurs positions, et les acheteurs institutionnels ne reviendront pas tout de suite.

Sahara Cohen