Parler de la gauche comme Mélanchon parle de la droite – Le courage des mots durs
La marque de fabrique de Jean-Luc Mélanchon, outre le discours communiste ignoble, est sans doute dans le ton, dans la véhémence des propos. Quand beaucoup d’hommes politiques qui vivent de vestes retournées veillent à modérer leur verbe en toute circonstance, l’homme qui un jour est parti de gauche – pour n’arriver nulle part ? – pour arriver à sa tête, est connu pour sa haine de la droite.
Et même si les derniers chiffres avant les régionales ne lui accordent que 6% des intentions de vote, sa stratégie connaît un certain succès – du moins doit-on bien constater que la presse lui accorde infiniment plus d’attention qu’elle ne le fait pour les libéraux, même les plus bobos d’entre eux.
Il faut dire que nous sommes dans un pays où il est de bon ton d’être de gauche alors qu’il est honteux d’être de droite, césure fruit du martellement des esprits depuis plus de cinquante ans. Au point donc où un politique peut sans vergogne se dire ouvertement communiste et mépriser tout ce qui s’en éloigne sans que personne n’ait jamais l’audace de lui refermer le clapet.
Pourtant, on le sait bien, pour être ouvertement de gauche, il faut être idiot, ignorant ou intellectuellement malhonnête, il n’y a pas d’autre option. En effet, être de gauche suppose d’une manière ou d’une autre la primauté de la propriété publique, donc de l’impôt, donc du vol et de toutes les formes d’injustice sociale qui en découlent. Mais ce n’est pas le vrai sujet ici.
On excuse les deux premiers groupes, heureusement les plus nombreux sans doute. Mais notre cher Jean-Luc ne saurait en faire parti(e). A son niveau, il ment au peuple et le sait très bien. Mais cela ne l’empêche pas d’oser insulter et menacer tous ceux qui ne partageraient pas ses « convictions ».
Alors face à un tel individu, menteur professionnel et porteur de références politiques et sociales dont tout le XXe siècle est témoin des conséquences et leurs multiples scarifications, comment pouvons-nous rester impassibles, nous libéraux seuls porteurs des valeurs vraiment humanistes ?
Il me semble que nous devrions retourner la stratégie de communication de ce fâcheux personnage à notre avantage. Si lui n’a pas peur du mensonge, pourquoi aurions-nous peur de la vérité ? Pourquoi ne pas le démasquer ouvertement pour le fieffé menteur qu’il est et le moquer et mépriser comme il se plaît à nous mépriser ? Pourquoi ne pas ouvertement parler de lui comme il parle de nous ?
La liberté mérite sans doute qu’on ose des mots durs envers tous ceux qui se masquent en son nom.
S.G