Paiement en ligne: une lutte anti-fraude
Le paiement sur Internet fournit des moyens de paiement mis en œuvre pour payer sur Internet à partir d’un ordinateur ou à partir d’un smartphone via un réseau de téléphonie mobile. Outre la carte de paiement classique, on trouve aussi des moyens plus spécifiques comme les transactions entre particuliers (C2C).
En 1987, un cryptographe américain, David Chaum met au point un protocole de signature permettant de supporter les transactions sur Internet. Il crée Digicash en 1994, initiative qui peut être considérée comme la première monnaie fiduciaire virtuelle. Celle-ci tourne court, car trop en avance. La monnaie échangée pouvait être réutilisée plusieurs fois comme un billet de banque.
L’argent électronique ne peut pas être retracé. Il est exploité par 3 principales banques que sont la Mark Twain Bank, EUnet Finland et la Deutsche Bank.
Parallèlement, Visa, MasterCard et American Express définissent ensemble le protocole SET. Adapté aux transactions cartes sur Internet, donc de la monnaie scripturale, SET, qui s’appuie sur des échanges chiffrés par un système de clefs publiques (PKI – RSA) dérivés d’une clef racine, entre l’émetteur, l’acquéreur et une passerelle de paiement, ne sera que très peu utilisé car trop complexe à mettre en œuvre. Ce protocole fera place plus tard (2000) à 3-D Secure, plus souple.
Afin de rendre le microcrédit plus facile d’accès, Ron Rivest, fondateur de RSA, décide en 1990 de faire le paiement électronique autrement en se basant une technique de paiement aléatoire intitulé Peppercoin. Après 8 ans d’existence, il se déclare en faillite et son site se fait racheter.
En 1995, CyberCash propose son protocole de traitement de carte de crédit. Le 11 mai 2001, Verisign rachète l’entreprise en faillite.
Fondé en 1998, Billpoint est un système de paiement basé sur les cartes de crédit acheté par eBay en mai 1999. En 2000, Wells Fargo en a acheté 35 pour cent grâce à un partenariat avec eBay.
Près de 300 entreprises, comme Yahoo! et la Bank of America utilisent CheckFree.
Paypal se targue de faire plus de $4 milliards de chiffre d’affaires (2011) et d’avoir plus de 200 millions de clients. La société eBay, spécialisée dans la vente de particulier à particulier, en a d’ailleurs fait l’acquisition en 2002, afin de faciliter les paiements entre ses clients internautes.
Skrill (anciennement « Moneybookers ») annonce être le second plus important service de paiement en ligne après Paypal et dernièrement, le paiement sur internet avec sa carte Moneo grâce à la solution mo-net.fr
Avec le développement du commerce électronique (ou e-commerce) se mettent en place des moyens de paiement sécurisés qui évitent au consommateur de communiquer au site marchand son numéro de carte bancaire.
Un « tiers de confiance » met à disposition des sites marchands un système de paiement sécurisé.
On peut citer :
- Le système e-carte bleue (issu d’une technologie irlandaise: société Orbiscom) adopté en France sous l’égide du Groupe Carte Bleue par plusieurs banques : Société générale, Banque populaire, LCL, Caisse d’Epargne, La Banque Postale
- Les systèmes de la Caisse d’épargne : SPPlus et Id-tronic
- Le système Secure Click que propose la société israélienne Cyota aux États-Unis
- Le système Virtualis disponible dans quelques fédérations du Crédit Mutuel, ainsi que la banque en ligne Fortuneo.
- Le système Net+ Virtual Card de la société britannique Neovia
- L’opérateur de payement électronique russe Yandex.Money propose un système similaire pour les utilisateurs de son portefeuille.