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« Orion », l’exercice géant de l’armée française pour se préparer à une guerre majeure

L’exercice militaire Orion, d’une ampleur inédite, a attaqué une nouvelle phase ce dimanche 26 février au matin par une opération amphibie avec mise à terre de moyens terrestres dans le port de Sète et à Frontignan.

L’exercice est d’une ampleur inédite. Du 23 février au 11 mars, quelque 7 000 soldats, principalement français mais aussi britanniques, espagnols et américains, vont simuler un débarquement amphibie et aéroporté entre Castres (Tarn) et Sète (Hérault).

Objectif de cet entraînement en conditions réelles, qui s’étendra sur quatorze départements, « gagner une tête de pont » dans un pays fictif appelé « Arnland », en proie à une déstabilisation orchestrée par des milices appuyées par un Etat hostile nommé « Mercure ». Le porte-avions Charles-de-Gaulle, deux porte-hélicoptères amphibies et plus d’une vingtaine d’autres bâtiments de surface et sous-marins seront engagés, ainsi que plus d’un millier de véhicules terrestres.

Baptisé « Orion », cet exercice interarmées est préparé depuis 2020, mais il a été musclé par l’état-major français après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, afin de s’approcher des conditions rencontrées sur le terrain et de préparer au mieux les forces tricolores à un conflit de haute intensité. « On n’a jamais fait un exercice d’une telle ampleur sur une telle durée », assure le général Yves Métayer, chargé de planifier l’opération au sein des armées. Pour s’entraîner à la gestion de l’incertitude, l’ennemi sera doté d’un état-major autonome, qui prendra ses décisions en fonction de l’évolution des troupes sur le terrain et non à partir d’un script écrit à l’avance.

Se préparer à un adversaire à armes égales

L’enjeu est de durcir la préparation opérationnelle des armées françaises, qui, après deux décennies de lutte antijihadiste, doivent renouer avec des hypothèses d’engagement à grande échelle contre un adversaire à armes égales. Un scénario travaillé pendant trois ans, dont la guerre qui fait rage en Ukraine a confirmé la pertinence.

Au printemps, une deuxième séquence de l’exercice Orion prévoit la simulation d’un affrontement aéroterrestre de haute intensité contre l’Etat «Mercure», avec le déploiement de 12 000 militaires dans le nord-est de la France.

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