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Naufrage au Gabon : où est la solidarité de l’union africaine?

On sait que l’Esther Miracle avait été acheté et inauguré sur la ligne Libreville-Port Gentil en novembre 2022. Il appartenait à la société Royal Cost Marine.

Selon cette compagnie privée, « l’équipage a signalé une voie d’eau entre 3 et 4h du matin, entraînant une perte de contrôle ». D’après des rescapés, les employés ont expliqué aux passagers que le navire devait ralentir à cause de problèmes techniques. Ils sont ensuite revenus annoncer qu’un des moteurs s’était arrêté et qu’il fallait rentrer à Libreville. Avant de revenir proposer cette fois des gilets de sauvetage. Le bateau a alors commencé à pencher, entraînant la panique.

Les secours ont été alertés vers 4h du matin. Le navire Céleste, de la société pétrolière Peschaud, a été envoyé. Un membre d’équipage explique que le Céleste « allait entrer dans le chenal de Libreville ». « On a fait demi-tour et atteint les naufragés en deux heures », poursuit-il. En effet, sa vitesse était limitée, le Céleste transportant de lourdes marchandises.

Quand il est arrivé sur place, l’Esther Miracle, lui, avait déjà sombré. « Les passagers étaient en détresse, éparpillés sur 100 à 200 mètres. Ils étaient sur des canots de sauvetage ou avec des bouées », explique un secouriste, ajoutant que des employés de l’Esther Miracle étaient aussi à bord des embarcations de secours. « Ça prouve que le plan d’abandon a été respecté », dit-il.

La marine nationale a, elle aussi, récupéré des passagers ainsi que le commandant de bord. Les premiers rescapés sont arrivés en fin de matinée à Libreville, à l’embarcadère d’où l’Esther Miracle était partie.

Des dizaines de proches des disparus et de nombreux Gabonais venus les soutenir campent sur le quai de Port Môle, le port commercial de la capitale Libreville transformé en chapelle ardente, d’où l’Esther Miracle avait appareillé.

La colère après le naufrage du ferry Esther Miracle

La douleur a fait place à l’énervement et la colère, les familles reprochant aux autorités de ne pas les informer et aux secours d’être intervenus trop tard, même si 124 des 161 passagers et membres de l’équipage officiellement recensés ont pu être sortis vivants des eaux.

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a décrété trois jours de deuil national les 14, 15 et 16 mars, dans une allocution retransmise lundi soir à la télévision nationale.

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