Le mariage : un retour symbolique dans les pratiques sociales
Longtemps perçu comme une institution en déclin, le mariage connaît un retour discret mais significatif dans les pratiques sociales et l’imaginaire collectif.
Malgré une baisse historique des mariages civils et religieux depuis les années 1980, ainsi qu’une progression du pacs et de la cohabitation libre, un rebond a été observé depuis 2022. Ce phénomène, accéléré par la pandémie de Covid-19, reflète un besoin de stabilité et de sens dans une époque marquée par l’incertitude.
Un mariage réinventé : évolutif et symbolique
Le mariage moderne n’est plus un passage obligé, mais un sceau symbolique posé sur une union déjà éprouvée. Il se veut plus tardif, plus choisi, et souvent précédé d’une longue période de vie commune.
Avec la légalisation du mariage pour tous en France depuis 2013, l’institution a gagné en plasticité sociale. Elle ne se limite plus à un modèle traditionnel, mais devient un acte civique et politique de reconnaissance sociale. Les rituels évoluent, avec des cérémonies bohèmes, éco-responsables ou même auto-célébrées, témoignant de l’appropriation individuelle de cet engagement.
Un engagement entre tradition et modernité
Dans un monde où les liens sont plus fluides, le mariage incarne une promesse de stabilité, voire une forme de résistance face à l’incertitude. Mais cet engagement n’est plus forcément un contrat à vie : il s’adapte aux fragilités contemporaines, avec parfois une contractualisation des limites.
Le mariage renaît sous une forme hybride, conciliant inscription sociale, ancrage affectif, et liberté individuelle. Plus qu’une norme sociale, il devient un choix affirmé, loin des schémas conservateurs, et s’inscrit dans une quête de sens et de sacralisation moderne de l’amour.
