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L’Ukraine veut rejoindre l’OTAN, est-ce possible?

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L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, réclamée par Kiev depuis des années et plus encore depuis l’attaque russe du 24 février 2022, n’avait pas été en débat lors des deux premiers sommets de l’OTAN qui se sont tenus après le déclenchement de la guerre (celui de Bruxelles, convoqué en urgence en mars 2022, et celui de Madrid, en juin de la même année).

À l’époque, c’était le soutien immédiat à l’Ukraine qui était en jeu, plutôt que la réflexion sur des garanties de sécurité à plus long terme. Le sommet de Madrid avait toutefois permis d’enclencher l’adhésion de la Finlande, devenue effective en avril 2023, et celle de la Suède, qui a obtenu lors du sommet de Vilnius (11-12 juillet dernier) la promesse par la Turquie de ratifier son traité d’adhésion.

Guerre en Ukraine : pourquoi la candidature de l’Ukraine à l’Otan est si délicate

De plus en plus d’Etats membres, comme le Royaume-Uni et l’Allemagne, militent pour que l’adhésion ukrainienne ne passe plus par un MAP. De cette façon, l’Otan pourrait aller plus loin que l’invitation informelle lancée au sommet de Bucarest en 2008 sans engager de procédure officielle ou dévoiler de calendrier. L’armée ukrainienne a franchi des étapes importantes pour correspondre aux critères de l’alliance, depuis l’invasion russe. Et ce processus s’accélère alors que la quantité de ses armes et munitions datant de l’ère soviétique commence à s’épuiser. L’Occident forme les soldats ukrainiens selon les standards de l’Otan et envoie de plus en plus de matériel de guerre sophistiqué.

Assistance mutuelle

Une clause d’assistance mutuelle a été instaurée au coeur des textes de l’Otan, née en 1949 dans le but premier de contrer tout risque d’attaque soviétique contre un Etat membre. L’article 5 du traité de l’Atlantique Nord déclare qu’une attaque sur un allié est considéré comme une attaque sur tous les alliés. C’est l’une des raisons avancées pour justifier de l’impossibilité de la candidature de l’Ukraine, en conflit avec la Russie, ce qui pourrait immédiatement mener l’alliance dans une guerre ouverte. Jens Stoltenberg a indiqué que si l’Otan devait discuter des options données à l’Ukraine sur sa sécurité pour l’après-guerre, des garanties ne pourraient être livrées qu’à des pays membres, comme l’indique l’article 5.

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