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L’ombre de la CIA plane sur Bangkok

« En matière d’économie, nous sommes des concurrents, pas des alliés. L’Amérique dispose des informations techniques les plus avancées. Elles sont facilement accessibles. Il est donc logique que votre pays soit l’objet de l’attention toute particulière de nos services de renseignement. » Alors que la France s’est offusquée des révélations d’espionnage de NSA en Europe, cette « petite » phrase de Pierre Marion, l’ancien responsable de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) retrouvée par Slate, indique que la France, elle aussi, serait passée maître dans l’art de l’espionnage. Un espionnage « agressif et massif », qui aurait permis à notre pays d’obtenir des renseignement sur les plus grandes entreprises du monde. Une enquête du journal Le Monde daté d’aujourd’hui révèle, à propos des révélations d’espionnage américain, que « Paris était déjà au courant. Et fait la même chose. » Certaines grandes villes dans le monde seraient devenu des nids d’espion à l’instar de  

la capitale thaïlandaise, où se croisent toutes sortes de réseaux

A le voir attablé dans le café d’un grand centre commercial de Bangkok, on pourrait le prendre pour un touriste européen. Brun, le visage fin, un physique passe-partout, difficile de deviner que cet homme d’une trentained’années est un policier australien et qu’il travaille en Thaïlande au sein d’une unité de contre-terrorisme.

A l’origine, il avait proposé comme lieu de rencontre une échoppe du quartier, dans la moiteur tropicale, mais les premiers orages de la mousson en ont décidé autrement, et nous voilà donc dans ce mall trop climatisé.

Sa maîtrise du thaï et la retenue dans son expression pourraient tout aussi bien faire de lui un membre des services secrets extérieurs de son pays (Australian Secret Intelligence Service, ASIS), mais il évacue l’hypothèse d’un démenti poli. Tout en reconnaissant, au passage, que l’Australie joue un rôle important en Thaïlande, où le pays est perçu comme la puissance occidentale régionale.

De fait, ses agents y sont nombreux. Fins connaisseurs du terrain, ils considèrent qu’ils doivent veiller sur la région. « Nous ne sommes pas les seuls à travailler à Bangkok, souligne le policier. Comparée à Singapour, Hongkong, Shanghaï ou Pékin, la ville offre une liberté rare, à tel point que les services de renseignement du monde entier, mais aussi les organisations criminelles et les réseaux terroristes s’accordent sur une chose : il ne faut surtout pas troubler la tranquillité du lieu ».

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