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L’intelligence artificielle rend heureux au travail d’après le BCG

L’intelligence artificielle souffre d’une image négative dans l’esprit du grand public. Pour la première fois, une étude internationale démontre qu’elle est pourtant un facteur de bien-être pour les équipes et qu’elle génère un changement culturel vertueux au sein des entreprises.

C’est ce que révèle The Cultural Benefits of Artificial Intelligence in the Enterprise, la cinquième édition de l’étude réalisée conjointement par BCG GAMMA (entité du BCG dédiée à l’Intelligence Artificielle), le BCG Henderson Institute (think-tank du BCG) et la MIT Sloan Management Review, auprès de 2197 managers issus de 28 industries et 106 pays.

En voici les principaux enseignements :

  • L’IA a un impact positif clair sur la culture de l’entreprise : au sein des entreprises qui utilisent l’IA efficacement, 78% ont vu le moral de leurs équipes s’améliorer. L’ensemble des managers ont signalé l’amélioration d’au moins un des quatre aspects organisationels étudiés (enthousiasme, collaboration, clarté des rôles de chacun, apprentissage collectif). 51% d’entre eux ont constaté une amélioration sur les quatre aspects étudiés.
  • L’impact se traduit également par une organisation plus forte et plus confiante : 63 % des entreprises reconnaissent que, grâce à l’IA, elles se sentent mieux préparées à se défendre face aux entreprises concurrentes et à saisir de nouvelles opportunités.
  • L’IA permet d’enclencher un cercle vertueux : parce qu’elle améliore la prise de décision et donc l’efficacité des équipes, l’IA permet aux collaborateurs d’être plus enthousiastes dans leur fonction, plus confiants vis-à-vis d’eux-mêmes et de l’IA. Cette confiance entraine le développement de nouveaux projets y faisant appel et donc l’efficacité etc.

Un outil pour repenser la mesure de la performance

64% des entreprises qui utilisent l’IA modifient la façon dont elles mesurent la performance et ajustent leurs indicateurs clés de performance (KPI). Son implémentation aide les entreprises à réévaluer ce que signifie « être performant » dans leur organisation. En invitant les collaborateurs à se concentrer sur les tâches où ils sont le plus pertinents, l’IA encourage de nouveaux comportements et de meilleurs résultats. Au niveau de l’entreprise, elle invite à l’alignement de tous les collaborateurs vers un objectif commun et génère une dynamique positive autour de l’apprentissage collectif. « Contre toute attente, l’IA rend l’organisation plus humaine » affirme François Candelon, directeur associé senior au BCG et directeur monde du BCG Henderson Institute.

Innover avec l’IA améliore la compétitivité des entreprises

Parmi les entreprises qui utilisent l’IA pour explorer de nouvelles façons de créer de la valeur (par opposition à l’amélioration des processus existants), 59% affirment que l’utilisation de l’IA les aide à se positionner efficacement face à leurs concurrents et à saisir les opportunités de marchés adjacents. « Les collaborateurs sont plus aptes à innover, à remettre en question le statu quo et à proposer une nouvelle vision de la performance » précise François Candelon.

Les organisations qui réussissent ont dépassé le stade de l’utilisation de l’IA uniquement pour améliorer leurs activités et processus actuels. « Elles se métamorphosent tant au niveau de la culture que de la manière dont elles créent de la valeur. La puissance de l’IA leur permet de découvrir de nouvelles opportunités commerciales et de créer un avantage concurrentiel. Elle nourrit la résilience et l’ambition de l’organisation », déclare François Candelon.

La méfiance à l’égard de l’IA peut nuire à son adoption

La précédente édition du rapport le soulignait : les entreprises championnes de l’IA maîtrisent une approche collaborative qui mêle humain et machine. Ses bénéfices dépendent des employés qui travaillent avec la technologie et de la confiance qu’ils y placent. Près de la moitié des entreprises estiment que la méfiance à l’égard de l’IA provient d’un manque de compréhension (49 %) ou de formation (46 %). « L’adoption de l’IA ne se fera pas si la culture de l’entreprise rejette les outils d’IA. L’acceptation culturelle débute par la confiance et la pédagogie » constate Sylvain Duranton, directeur monde de BCG GAMMA.

Le défi du passage à l’échelle

58 % des dirigeants interrogés s’accordent à dire que leurs équipes ont gagné en efficacité et en qualité de décision depuis la mise en œuvre de solutions d’IA.

Toutefois, au niveau de l’organisation, seuls 11 % ont constaté des bénéfices financiers significatifs liés à l’IA. « L’IA peut devenir un outil managérial permettant d’aligner le micro comportement sur des objectifs plus larges, notamment l’objectif sociétal, l’équité et l’inclusivité. » précise Sylvain Duranton.

Méthodologie

Cette étude mondiale annuelle de la MIT Sloan Management Review et BCG s’appuie sur une enquête menée auprès de 2 197 cadres dans 106 pays et 28 secteurs d’activité. 18 entretiens approfondis ont également été réalisés avec des dirigeants, dans l’objectif de comprendre comment la culture d’entreprise affecte le déploiement de l’IA et comment le déploiement de l’IA affecte la culture d’entreprise. Des entretiens ont été menés avec des experts de Pernod Ricard, CBS, Northwestern Mutual, Rexel, Humana, KLM, McDonald’s, H&M, Nasdaq, Moderna, Spotify, PepsiCo, Levi Strauss, Cooper Standard, the Notre Dame-IBM Technology Ethics Lab, 1-800-Flowers et Mastercard.

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