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« L’état n’aime pas non plus les fonctionnaires. Il ne leur permet pas de progresser selon la qualité de leur travail et leur motivation à servir »S.geyres

On nous dit que le capitalisme n’aime pas les pauvres et n’aime que les riches, alors que l’état, sauveur, reste la seule entité qui vient effectivement au secours « des gens ». L’état aimerait les gens.

Il n’en est rien, bien sûr. L’état n’aime pas les pauvres : il rigidifie le marché du travail, avec le SMIC et le Code du travail et rend plus difficile l’accès à un travail même très simple ; il rend les pauvres dépendants aux aides tel le RSA et ôte peu à peu toute incitation à se dépasser et à se mobiliser. Le libéralisme aime les pauvres : sans contrainte aucune à part celle de devoir convaincre un employeur de sa capacité et motivation, le pauvre peut accéder à un travail élémentaire qui lui permet d’espérer gravir un à un les échelons, et s’enrichir ; à l’inverse, la charité est là pour aider ceux qui le méritent.

L’état n’aime évidemment pas les riches. Il les taxe d’autant plus qu’ils réussissent et créent de la valeur, comme si c’était un mal profond que de rendre service à son prochain. Le libéralisme aime les riches comme il aime tout le monde, en respectant la propriété privée légitimement gagnée.

L’état n’aime pas les jeunes. Il les parque dans des universités qui ne les forment à rien d’utile en leur vendant le rêve d’une compétence illusoire ; ils payent une retraite qu’ils n’auront jamais. La liberté permet aux jeunes d’apprendre en travaillant et d’investir sur le futur qui leur convient le mieux.

L’état n’aime pas enfants. L’éducation nationale les endoctrine et leur enseigne le minimum vital, en cherchant à gommer leur personnalité et esprit critique. La liberté verrait des enfants instruits au niveau qui leur correspond et dans les domaines les plus divers, heureux de grandir dans ce monde.

L’état n’aime pas les citadins. Il impose des loyers et un urbanisme qui ne leur permet pas de vivre confortablement parce que des murs historiques vaudraient plus que le confort des habitants. La liberté ferait des villes d’immenses bouillons de création immobilière et les palais des plus humbles.

L’état n’aime pas les immigrés. Il interdit les plus compétents s’ils sont sans visa mais ouvre les portes à ceux qui n’apportent rien au peuple. Il impose l’intégration quand leur valeur est dans la différence. La liberté ouvrirait la porte à tous ceux qui sont invités par le peuple et qui méritent leur chance.

L’état n’aime pas non plus les fonctionnaires. Il ne leur permet pas de progresser selon la qualité de leur travail et leur motivation à servir. Il leur impose des conditions de travail qu’il refuserait de la part de la moindre entreprise privée. La liberté ferait des fonctionnaires juste des professionnels.

s.geyres

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