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Les harkis afghans.

 

Il semble qu’en France, l’histoire n’ait rien enseigné. Après la honte de Vichy et des collabos, celle des harkis algériens qui ont été massacrés suite à leur abandon par l’état français, voici un nouveau scandale d’état, celui des interprètes afghans qui ont travaillé pour l’Armée Française de 2011 à 2014.

 

Un nombre incalculable de clandestins séjourne en France et je ne parle pas de demandeurs d’asile ayant-droit, mais de migrants économiques qui violent toutes les lois sur l’immigration et dont une  partie s’adonne à des activités  délictueuses et belliqueuses.

Il suffit de constater ce qui se passait avec la Jungle de Calais; presque 10.000 clandestins qui ont créé la panique dans la ville. La violence avait atteint des niveaux incontrôlables,  comme par exemple, les camionneurs qui étaient menacés avec  des tronçonneuses, des barres de fer et des blocs de béton à l’extérieur du port, devenue une « zone de guerre » ou les caillassages le long de la route. Et pourtant, l’état  a réagi en logeant tout ce beau monde dans des centres d’accueil et continue à les maintenir.

Sans parler du grand dilemne qui se pose en cette période au sujet des “revenants” de Syrie et d’Iraq, et oui l’état est en train de décider si ces terroristes ont le droit de revenir se faire juger en France car,  à ce qu’il paraît, il faudrait leur garantir des procès équitables. Du grand n’importe quoi quand on considère les actes de barbarie qui ont été commis.

Bien sûr, La France a toujours été une terre d’asile mais alors il faudra m’expliquer pourquoi 152 interprètes afghans qui ont travaillé pour l’armée française dans un scénario de guerre doivent vivre cachés et terrorisés puisqu’ils sont  considérés comme des espions et des collabos par les islamistes et les talibans.

Les talibans actuellement contrôlent plus de 40% du territoire afghan et la progression des insurgés augmente chaque jour. Il y a deux jours, les talibans ont réussi à commettre un attentat à l’hôtel Intercontinental de Kabul, hautement surveillé, causant 18 morts.

De plus, le danger ne vient pas seulement des talibans mais aussi des terroristes de Al Qaeda et de Daech qui sont toujours présents sur le territoire.

Seulement 175 traducteurs et 350 membres de leurs familles ont eu droit à l’asile en France. Une autre partie  de ces travailleurs qui s’est vu refuser sa demande de visa s’est  sauvée vers la Turquie ou les pays voisins.

 

Il en reste 152 en Afghanistan, un verre d’eau dans la mer, mais la réponse du ministère est tombée, il y a quelques mois: c’est non, pour ceux qui sont restés au pays  aucun visa ne sera délivré. Ils ont pourtant leurs badges d’accès aux bases françaises de Kaboul et de Surobi, leurs contrats, des attestations et les fiches  de paye de l’Isaf, la force internationale.

 

Par peur d’être dénoncés, ils sont obligés de se cacher, de changer de domicile et certains ne peuvent même pas retourner dans leurs villages à cause des pachtounes qui sont solidaires avec les talibans. Pour circuler sans se faire reconnaître, plusieurs d’entre eux  portent une burqa et enfin, ils n’ont ni emploi ni argent.

Leurs confrères, à Paris, qui reçoivent  tous les les jours des nouvelles alarmantes,  ont manifesté réclamant la protection des interprètes en danger.

 

C’est un avocat , Caroline Decroix, qui a découvert leur cause en 2015, forme un collectif d’avocats bénévoles pour les aider. Le collectif va menacer l’état d’entamer un procès et ce dernier accepte de réexaminer les dossiers mais la réponse est négative. L’avocat lance une deuxième procédure basée sur une loi de 1983 qui tutelle les employés de l’administration obligeant à la protection.

 

Résultat? Le ministère de la défense et des Affaires étrangères n’acceptent que 100 dossiers sur 252 sans même motiver les raisons des refus.

 

Début octobre, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction française, a estimé qu’il y avait eu « erreur d’appréciation » dans la gestion de certaines demandes de séjour mais malgré cela, rien ne bouge.   

 

Le même problème se pose pour les interprètes afghans qui ont travaillé pour les allemands.  en Allemagne. Sur 1500 demandes, seulement la moitié a été accepté et pourtant Berlin avait garanti qu’en cas de menace, il sauraient été accueillis, et bien non, en 2016, l’Allemagne a accepté un million de faux réfugiés mais les quelques centaines qui ont collaboré dans des conditions difficiles, n’oublions quand même pas qu’il s’agit de faire l’interprète, non pas dans une salle de conférence, pour  les unités de combat en courant les mêmes risques que les militaires.       

 

Voici le cas de Mohammad Basir Ibrahimi qui a travaillé a travaillé comme traducteur de 2011 à 2012; en 2015, quand il a commencé à être menacé de mort et que son visa lui est refusé, il s’échappe et réussit à rejoindre les Pays –Bas par ses propres moyens. Il renouvelle sa demande d’asile, de nouveau refusée. En c emoment, il se trouve dans un foyer en Ardennes avec un arrêté de transfert vers les Pays Bas et une probable expulsion vers l’Afghanistan et vers une mort probable sans compter les tortures et les sévices qui vont avec.

 

Pas très glorieux, pour la France, n’est-ce pas?  

 

Nicole Touati

 

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