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Les écolos nous mentent : Un essai provocateur, à contre-courant du prêt-à-penser de notre époque

« Les écolos nous mentent », c’est ce qu’affirme Jean de Kervasdoué, ancien titulaire de la chaire d’économie et de gestion des services de santé du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) et Henri Voron, hydrologue et ingénieur en chef des Ponts et Forêts qui s’attaquent au retour de la « pensée magique » dans un essai publié aux éditions Albin Michel. Le livre est lauréat du prix littéraire « vudailleurs.com » 2021.
Les écolos nous mentent ? Mettons ! mais comment faire la part des choses entre des enjeux écologiques majeurs et des prophéties catastrophistes ?
S’appuyant sur des exemples concrets, Jean de Kervasdoué montre à quel point la doxa verte 
construit une représentation de la nature mythifiée (une Nature rêvée qui n’a jamais existé), ce qui a pour conséquence de culpabiliser la société mais aussi de restreindre chaque jour un peu plus nos libertés.
Point par point, Jean de Kervasdoué argumente :

Allons-nous manquer d’eau ?« La molécule (H2O) est stable, indestructible, indéfiniment recyclable et recyclée. En revanche, elle voyage, elle tombe et change d’état pour devenir glace ou vapeur qui, après une dizaine de jours, retombera sous forme de pluie ou de neige, et le cycle recommencera ici ou ailleurs. »
Les incendies de forêt menacent la planète ? La biodiversité est menacée ? :« Sur de longues périodes, les espèces qui ont habités la Terre sont venues et s’en sont allées. La biodiversité est dynamique, même sans incursion humaine, et l’équilibre entre espèces a toujours été et sera toujours instable. »
Les poissons vont disparaître ?. Si la surpêche est avérée, dans le même temps « depuis les années 1970, l’aquaculture s’est développée de manière considérable dans le monde. Aujourd’hui, en 2020, la production aquacole de poissons, de coquillages et de crustacés dépasse le tonnage exploité par la pêche traditionnelle ».
 
L’exploitation des forêts nuit à la biodiversité ? Globalement ce n’est pas le cas et « en Europe la forêt naturelle ne représente que 1 % des surfaces boisées », d’ailleurs :« Moins une forêt est exploitée, plus elle se couvre, ce qui réduit la luminosité ; la biodiversité diminue alors, à moins de faire artificiellement des puits de lumière.  Les forêts représentent 28 % des terres émergées (trois fois plus que les sols agricoles en cultures annuelles) et ne diminuent que de 0,08 % par an. La mauvaise exploitation des forêts ? C’est seulement parce qu’on ne coupe pas les arbres à l’âge optimum, variable, de 20 à 180 ans, suivant les espèces. »
 
L’agriculture conventionnelle n’est pas protectrice de l’environnement ? :« L’agriculture biologique nécessite plus de surfaces pour une production donnée et donc plus de terrains défrichés ; or les impacts environnementaux sont proportionnels aux surfaces concernées. »
Les produits de l’agriculture moderne avec ses pesticides sont moins bons pour la santé que les produits bio. Or « il n’y a pas d’agronomie sans pesticide, pas plus qu’il n’y a de médecine sans médicament ».Selon une étude de 2014 de European Food Security Agency, « 98,8 % des produits bio étaient exempts de résidus dépassant les limites autorisées. Donc guère mieux que les produits non bio, issus de l’agriculture conventionnelle (taux de 97 %, soit un différentiel de 1,8 %). »
 
Les OGM ?« La sélection génétique a été une des raisons majeures de la croissance considérable des rendements agricoles depuis un demi-siècle. Historiquement cette sélection s’est faite de manière empirique en reproduisant les bons sujets ou en faisant muter des graines, notamment par irradiation, pour trouver de nouvelles variétés. N’est-il pas préférable de maîtriser ce processus ? »
L’auteur pointe aussi du doigt les paradoxes parmi lesquels, le dogme de l’antinucléaire : Les écologistes luttent contre les émissions de CO2 mais dans le même temps rejettent l’énergie nucléaire qui représente en France 70,9 % de l’énergie électrique, qui est une énergie décarbonée et qui est « la technologie la moins coûteuse en vies humaines ». Le tsunami de Fukushima a fait 20 000 victimes mais les radiations issues du raz de marée qui a endommagé l’usine nucléaire n’ont fait aucun mort !
 

Ils tentent de parer leur idéologie des habits de la science et de« faire croire contre toute évidence que les OGM, les ondes téléphoniques, le glyphosate à dose d’usage courant, le compteur EDF Linky, etc. sont dangereux pour la santé. »
Soi-disant scientifiques, les écologistes font des généralisations hâtives, confondant concomitance et causalité et oubliant qu’une démonstration n’est convaincante que si le lien est avéré, toutes choses étant égales par ailleurs.
Pour développer notre culpabilité, les écologistes instrumentalisent les peurs, ils s’appuient sur des images de catastrophes : inondations, sécheresse, famines, etc.
Ils abusent de la confusion entre risque et danger, entre expériences et modèles (les modélisations sont de simples outils théoriques), entre météorologie et climat (entre le long terme et le court terme), entre le local et l’universel (or un écosystème est par essence local et son équilibre dynamique est spécifique à un site précis).
Un essai provocateur, à contre-courant du prêt-à-penser de notre époque, qui nous aide à distinguer les vraies urgences.
Sandrien H

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