Le G7 aux Etats-Unis, prochain point d’orgue de la gouvernance mondiale
En mars, lors du déclenchement de la pandémie, la Maison Blanche avait annoncé que la réunion des sept puissances mondiales, initialement prévue à Camp David, se tiendrait sous forme de visioconférence en juin. Mais depuis la semaine dernière, Trump a annoncé qu’il voulait tenir le sommet de visu à Washington. Merkel a dit clairement qu’elle n’y assisterait pas.
Il semblerait donc maintenant que le président américain veuille reporter le G7 à septembre, pour le tenir avec les dirigeants en personne.
Mais ce n’est pas la seule nouvelle annoncée par le président américain qui a déclaré vouloir également inviter la Russie, privée de G7 depuis 2014 à cause de l’annexion de la Crimée, mais aussi d’autres pays tels que la Corée du Sud, l’Australie et l’Inde. L’idée du président serait d’unir les alliés – traditionnels ou de circonstance – des Américains pour discuter de la Chine, le premier pays rival des Etats-Unis.
« Je ne pense pas que le G7 représente ce qui se passe dans le monde. C’est un groupe de pays très dépassé » a expliqué Donald Trump. On ne peut pas lui reprocher de penser cela. Pour rappel, le G7 est composé de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et Royaume-Uni. Une forte représentation européenne et aucun pays de l’hémisphère Sud. Mais l’idée d’inviter Moscou ne manquera pas d’irriter les autres membres du G7. Et pourquoi ce grand raout annuel devrait se faire sans la Chine ? Donald Trump aurait-il dans l’idée de mettre en place une punition à l’égard du pays d’où la crise sanitaire est partie ?
Hélène Samson