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La vertigineuse accélération des jets d’affaires

Plus vite, plus loin, plus cher : chaque patron veut son joujou volant, dont certains frôlent les 70 millions de dollars. Et bientôt, la révolution supersonique.

Toujours plus grands, toujours plus chers. Dans le petit monde de l’aviation d’affaires, la guerre de l’ultra-haut de gamme fait rage. Bombardier a dévoilé le 28 mai au Salon EBACE de Genève deux nouveaux appareils, les Global 550O et 6500, des avions à 46 et 56 millions de dollars pièce. Tout en haut de spectre, les prix vont jusqu’à tutoyer les 70 millions de dollars pour les Global 7500 de Bombardier et le G650 de Gulfstream, des joujoux de 14 000 kilomètres de rayon d’action. Ce segment ultra-premium est de loin le plus dynamique d’un secteur qui peine à se relever de la crise de 2009-2010. Le spécialiste des ventes d’avions Jetcraft estime le besoin à 1 775 avions, soit un marché de 115 milliards de dollars à se partager entre les trois leaders du segment, Gulfstream, Bombardier et Dassault Aviation.

Pourquoi cette frénésie d’achats d’avions ultra luxe ? « Un jet d’affaires ne vole en moyenne qu’une heure par jour, mais les clients achètent un avion en fonction des plus longues missions qu’ils ont à effectuer », explique Ernest Arvai, fondateur du cabinet Arvai Group. L’effet du « biggest toy on the tarmac » (le plus gros jouet sur le tarmac) joue également. « Beaucoup de clients veulent le dernier appareil sorti, la plus grande cabine, le plus grand rayon d’action, quel que soit leur besoin réel », résume Richard Aboulafia, vice-président du cabinet Teal Group. Ainsi, à peine le patron d’Amazon Jeff Bezos avait-il pris livraison de son G650ER, fleuron de la gamme Gulfstream, en 2015, qu’Elon MusK achetait le sein quelques mois plus tard.


Projet à Mach 1,4

La prochaine révolution du secteur pourrait être le jet d’affaires supersonique. La start-up américaine Aerion travaille sur un appareil de douze passagers, l’AS2, capable de voler à Mach 1,4 (1 700 km/h). Le groupe, basé dans le Nevada, avait même obtenu, fin 2015, une première commande de la compagnie américaine Flexjet. Après avoir collaboré avec Airbus, Aerion a signé en décembre dernier un accord avec le géant américain Lockheed Martin pour mener à bien le développement et la fabrication de l’appareil. « Il semble y avoir un marché important dans le Golfe, dans une partie de l’Asie et aux Etats-Unis », assure Michel Merluzeau, consultant à AirInsignt Research. Premier vol de l’AS2 prévu en 2023, pour une entrée en service en 2025.

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Source : Challenges

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