La grande contradiction française : 1ère en dépenses de santé, mauvaise élève en terme de mortalité
Voici le classement par pays du taux de mortalité au coronavirus, par rapport à la population totale et non le nombre d’infectés, qui dépend en réalité du nombre de tests effectués et n’est donc pas un indicateur suffisant. Les données sont arrêtées au 12 avril :
- Japon, 0,00008% (108 morts, 126 millions d’habitants)
- Corée du Sud, 0,0004 % (208 morts, 51,4 M d’habitants)
- Allemagne 0,003% (2871 morts, 81,4 M d’habitants) ;
- Autriche, 0,003% (337 morts, 9 M d’habitants);
- Portugal, 0,004% (470 morts, 10,2 M d’habitants);
- Etats-Unis, 0,006% (20 608 morts, 328 M d’habitants);
- Suède, 0,008% (887 morts, 10,3 M d’habitants);
- Royaume Uni, 0,014 (9875 morts, 66,6 M d’habitants);
- France, 0,020% (13 832 morts, 67 M d’habitants);
- Italie, 0,032% (19 468 morts, 60 M d’habitants),
- Espagne 0,035% (16 353 morts, 46,7 M d’habitants).
Pas de surprise, la France est mal classée. Pourtant, elle est le pays qui a consacré en 2019 la part la plus importante de son PIB à la santé : 11,3%, devant l’Allemagne (11,25%), la Suède (11%), l’Autriche (10,4%). D’où d’inévitables questions : malgré ses dépenses de santé, pourquoi la France est-elle aujourd’hui débordée par cette épidémie ? La France ne sait-elle pas utiliser à bon escient l’argent qu’elle injecte dans la santé ?
D’un côté, les soignants se plaignent d’une baisse de moyens, et ils ont raison. Pourquoi manque-t-on de moyens alors que le dévouement des soignants est sans limite ?
De l’autre côté, les chiffres montrent que nous sommes le pays qui met le plus d’argent dans son système de santé. Une seule conclusion, donc, cet argent est inefficace.
Anne-so choutaine
Cédric Leboussi
5
Anonyme
4.5