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Immigration : la Pologne organisera un référendum

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le gouvernement confirme la tenue d’un référendum sur la politique migratoire de l’Union européenne

C’est un de ces outils républicains dont notre peuple anesthésié a perdu jusqu’au souvenir. La dernière fois que la classe politique française a demandé son avis au peuple prétendument souverain, c’était en 2005, sous le second mandat de Chirac, au sujet de la Constitution européenne. On connaît la suite : refusée par une grande majorité des votants, cette Constitution fut adoptée par Sarkozy, sans rien demander à qui que ce soit, sous le nom de traité de Lisbonne. Depuis, on évite de demander leur avis aux sans-dents, probablement parce que, comme les enfants, ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Terminé, les référendums – ou les referenda, pour respecter le pluriel d’origine, quoi que ce pluriel légèrement cuistre ait disparu à l’usage.

Bref, en Pologne, on semble avoir un tout petit peu moins peur de la démocratie. Jugez plutôt : le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a annoncé, le 13 août, qu’une question cruciale serait posée au peuple souverain de son pays, le 15 octobre prochain, c’est-à-dire en même temps que les élections législatives. Le libellé de ce référendum lui-même est un plaisir : « Soutenez-vous l’admission de milliers d’immigrants illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique dans le cadre du mécanisme de relocalisation forcée imposé par la bureaucratie européenne ? » Il faut dire que la Pologne, qui fait partie du groupe de Višegrad, notamment aux côtés de la Hongrie, représente l’aile droite (voire l’aile extrémiste, selon la presse) des membres de l’Union européenne. Les raisons peuvent en être imputées au souvenir de la domination soviétique : pourquoi ces pays rescapés du communisme se soumettraient-ils servilement au joug de commissaires européens non élus On peut aussi penser à l’histoire longue et aux invasions barbares : la Hongrie, par exemple, sait bien ce qu’est l’islam « de paix et d’amour ». C’est, d’ailleurs, l’Empire austro-hongrois qui a repoussé ces tentatives de paix et d’amour à plusieurs reprises, notamment pendant le siège de Vienne. Pourquoi les marches de l’Europe deviendraient-elles subitement angélistes après avoir repoussé des vagues hostiles pendant des siècles

Le résultat de cette consultation populaire et ses effets seront intéressants. Si l’issue du scrutin fait peu de doute (le PiS, le parti conservateur polonais, est aux manettes et la population le soutient largement), l’Union européenne, peu habituée à supporter la contradiction, respectera-t-elle le choix du peuple, pour une fois ? Cessera-t-elle d’imposer des quotas de migrants aux pays qui n’en veulent pas, qui refusent de mourir submergés, massacrés, remplacés ? Rien n’est moins sûr. Jusqu’ici, les pays opposés aux choix unilatéraux de Bruxelles ont subi une réduction des aides européennes. Pas une fois l’UE n’a tenu compte de la souveraineté nationale ni du célébrissime droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

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