Grèce : au moins 78 migrants meurent noyés dans un naufrage
La Grèce va observer trois jours de deuil après le naufrage mercredi 14 juin d’un bateau de migrants en mer Ionienne, ont annoncé les services du premier ministre par intérim. Les garde-côtes ont déclaré avoir repêché soixante-dix-neuf corps, et sauvé une centaine de personnes, mais les rescapés ont déclaré que près de 750 personnes étaient à bord.
Que sait-on des migrants qui étaient à bord ?
78 corps ont jusqu’ici été retrouvés en mer à 46 milles marins des côtes du Péloponnèse. En outre, 104 personnes ont pu être secourues : en majorité des Syriens (47), des Égyptiens (43), ainsi que 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon les autorités grecques. La plupart sont des hommes. Mais Athènes redoute que des centaines d’autres ne soient portées disparues : le porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantaris, a assuré mercredi que des informations non confirmées faisaient état de 750 personnes à bord du bateau.
« Le navire faisait vingt-cinq à trente mètres de long. Le pont était bondé, et nous pensons que l’intérieur l’était aussi », a déclaré à la chaîne de télévision ERT le porte-parole des gardes-côtes, Nikolaos Alexiou. Un porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantari, a ajouté : « Nous ne savons pas combien de personnes étaient à l’intérieur, mais nous savons qu’il est habituel pour les passeurs de les enfermer, afin de maintenir le contrôle à bord. » L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aussi tweeté : « Nous craignons d’autres pertes en vies humaines. Des décomptes initiaux font état de 400 passagers ».
Le bateau avait appareillé de Libye
Le bateau avait été repéré pour la première fois mardi après-midi par un avion de Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, mais les migrants à bord « ont refusé toute aide », selon un précédent communiqué des autorités portuaires grecques. Outre les patrouilleurs de la police portuaire, une frégate de la marine de guerre grecque, un avion et un hélicoptère de l’armée de l’air ainsi que six bateaux qui naviguaient dans la zone participaient à cette opération de sauvetage.
Bilan le plus lourd depuis 2016
Outre les patrouilleurs de la police portuaire, une frégate de la marine de guerre grecque, un avion et un hélicoptère de l’armée de l’air ainsi que six bateaux qui naviguaient dans la zone participaient à cette opération de sauvetage. Selon les premières informations des autorités, l’embarcation naufragée avait appareillé de Libye à destination de l’Italie.
